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La BID accorde 60 millions de dollars au Gabon

La convention signée entre les deux parties vise la mise en place d’une nouvelle stratégie de financement des projets stratégiques.

Jean-Marie Ogandaga le ministre gabonais de l’Economie et de la Relance, a procédé la 15 octobre 2020 à la signature des statuts et du Pacte d’Associés de Regional Infrastructure Supranational Entity Gabon (Rise Gabon), cadre commun d’investissement entre la République gabonaise et la Banque islamique de développement (BID). L’institution bancaire islamique était représentée par son Président Bandar Hajjar, présent par visioconférence depuis Djeddah. « Aujourd’hui, c’est une nouvelle ère qui vient d’être inaugurée par la création de ce fonds qui va s’appeler Rise et qui est une collaboration entre la BID et le Gabon», a déclaré Jean-Marie Ogandaga. Selon le ministre gabonais de l’Économie, la signature de ce pacte avec la BID est « la concrétisation des actions de politique économique du chef de l’État, Son excellence Ali Bongo Ondimba, qui a noué un partenariat avec la Banque islamique de développement ; un partenaire au développement qui accompagne le Gabon dans certains projets ». Selon le ministère gabonais de la relance économique, la dotation initiale en capital de Rise Gabon est de 60 millions de dollars, dont 15 millions de dollars apportés en capital investissement par la BID. Pour le gouvernement gabonais, le projet «Rise Gabon» est le symbole d’une nouvelle étape de la coopération entre le Gabon et la BID et constitue une innovation en matière d’aide au développement à plusieurs titres. « Ce fonds d’investissement est dédié au financement des études de faisabilité et à la structuration de projets d’infrastructures permettant aux filières économiques de gagner en compétitivité et remonter les chaînes de valeur internationale. Il va permettre de faciliter la mise en place d’une nouvelle génération de PPP en finançant les étapes initiales de projets générant des revenus futurs qui permettront de rembourser leur financement », a déclaré un cadre du ministère gabonais de l’Economie. De plus, l’intervention de la BID dans Rise Gabon, se fait via un investissement direct sur les ressources propres de cette institution multilatérale du développement et non par un prêt.

Lors de son allocution, le ministre en charge de la Relance a indiqué que cette nouvelle approche stratégique se fonde sur la nécessité de faire fonctionner les marchés au bénéfice du développement à travers l’insertion dans la chaine de valeur mondiale (CVM) de produits pour lesquels le pays dispose d’un avantage comparatif révélé. Partant de cette approche, dans le cas du Gabon, l’analyse de la CVM a conduit à sélectionner le bois et l’exploitation minière comme industries phares ». Concrètement, a-t-il poursuivi, il s’agit de «la création d’un instrument de financement innovant». « Pourquoi ? Parce que jusqu’à présent, nous avons les financements classiques (Aller s’endetter auprès d’un banquier, auprès d’une institution…), mais là, c’est quelque chose de nouveau. C’est la création d’un fonds qui va garantir tous les investissements au Gabon, avec pour objectif d’accroitre la valeur ajoutée locale », a fait savoir le ministre de l’Économie et de la Relance qui a ajouté que cet instrument permettra de «mettre en place des conditions qui fassent en sorte que la transformation des produits locaux profite aux Gabonais et qu’il y ait davantage de création d’emplois». La signature de cet accord s’est faite en présence du ministre délégué à l’Economie, Nicole Roboty et du ministre en charge des Affaires étrangères, Pacôme Moubelet Boubeya.

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