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La cartographie numérique pour renforcer la résilience en Afrique

Grace au numérique, certaines communautés africaines ont su africaines et optimiser leur travail de données.

Aujourd’hui, la référence absolue en matière de cartographie c’est le numérique. L’accessibilité des données, avec la généralisation du libre accès, permet à de multiples agences, organisations et collectivités de réutiliser immédiatement les données relevées pour les adapter à leurs besoins. D’après Vivien Deparday, Spécialiste de la gestion des risques de catastrophe, Facilité mondiale pour la prévention des risques de catastrophes et le relèvement (Gfdrr), les cartes numériques sont aussi collaboratives : grâce à des plateformes participatives, comme Open Street Map, chacun peut ajouter une information et améliorer le travail déjà effectué.

Depuis le séisme qui a frappé Haïti en 2010, la Banque mondiale et la Facilité mondiale pour la réduction des risques de catastrophe et le relèvement travaillent avec la communauté Open Street Map, pour mieux se préparer aux risques de catastrophe et y répondre en s’appuyant sur un réseau mondial de profils diversifiés. À ce jour, les contributeurs à Open Street Map ont cartographié plus de 600 millions de points rien que sur le continent africain.

D’après la banque mondiale, les zones urbaines d’Afrique subsaharienne sont parmi les moins cartographiées au monde et les plus vulnérables. « Nombre de quartiers défavorisés se trouvent dans des zones de basse altitude déconnectées du tissu urbain environnant ». Grâce au projet Open Cities Africa, les autorités municipales travaillent avec des universités locales, des ONG et des membres des communautés pour recueillir des données géographiques précises afin de bâtir un avenir plus résilient, apprend-on.

Sur le Blog de la BM, les contributeurs renseignent que depuis 2018, les équipes d’Open Cities Africa ont formé plus de 500 citadins, étudiants et fonctionnaires à la collecte de données sur les risques, ajoutant ainsi plus d’un million de routes, marchés, hôpitaux, canaux et autres points d’intérêt sur Open Street Map.

Le projet Open Cities repose sur le principe de la gestion locale des données. Les projets pilotes menés dans le cadre d’Open Cities Africa ont permis de réunir des données sur les risques qui ont servi à orienter plus de 150 millions de dollars d’investissements dans les infrastructures urbaines et TIC. « À Zanzibar, une infrastructure de données géographiques servira de référentiel pour la gestion urbaine et des risques de catastrophe. À Antananarivo (Madagascar), plus de 100 kilomètres de réseaux de drainage ont été cartographiés, apportant des éléments concrets aux projets de protection contre les crues et de réhabilitation des zones urbaines. De leur côté, les habitants de Ngaoundéré (Cameroun) se réunissent désormais une fois par semaine pour accomplir les activités de nettoyage lancées dans le cadre du projet Open Cities », dévoile la Banque mondiale.

Rappelons que, l’initiative Open Cities Africa a vu le jour grâce au soutien du programme de l’Union européenne pour le financement contre les risques de catastrophe en Afrique (Adrf) et, dans un certain nombre de villes, aux fonds apportés par d’autres bailleurs de fonds.

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