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La Cemac veut atteindre l’autosuffisance énergétique

Les pays de la Communauté économique et monétaire des Etats de l’Afrique centrale (Cemac) souffrent d’une sévère crise énergétique qui freine leur croissance, ainsi que la mise en oeuvre d’un tissu industriel performant. Avec un taux d’électrification n’excédant pas la barre de 20% selon des données issues du Pool énergétique de l’Afrique centrale (Peal), quand bien même cette énergie est disponible, les populations tant en zone rural qu’en zone urbaine, sont soumises à des coupures intempestives qui peuvent durer parfois plusieurs semaines. Les experts justifient cette situation par les faibles niveaux d’investissement consentis par les gouvernements dans le secteur, venant ainsi s’ajouter à la vétusté des infrastructures existantes. Pourtant, la sous-région dispose d’un potentiel de production énergétique exceptionnel basé principalement sur : l’énergie hydraulique avec les nombreux cours d’eau ; le solaire ; la biomasse ; l’éolien ; le gaz naturel liquéfié.

Conscients du fait que la valorisation du potentiel énergétique de la Cemac pourrait permettre d’atteindre en 2025 une production de 25.000 MW, gage d’une autosuffisance énergétique, diverses initiatives ont été lancées à cet effet pour attirer davantage dans investissements dans les énergies. C’est donc dans ce cadre que s’est tenue le 30 novembre dernier à Brazzaville au Congo, la première édition du Business energy forum (Cbef) sous le thème : « mise en oeuvre de la Zlecaf, impératif du développement de l’industrie énergétique en Cemac et perspectives pour le développement des partenariats public-privé ».

Haut lieu de rassemblement des acteurs clés du secteur des énergies, le Cbef organisé par le Congo et la Guinée Equatoriale, a regroupé les décideurs politiques, les compagnies du secteur de l’énergie, les experts et partenaires au développement. Outre le secteur de l’électricité, les participants ont mené des réflexions sur les moyens de booster les secteurs du pétrole et du gaz, notamment le Gaz naturel liquéfié (GNL). Les réflexions interactives menées au cours de la rencontre entre les parties prenantes du secteur de l’énergie dans la sous-région Cemac, avait pour principal objectif d’élaborer des propositions pertinentes.

Mais au-delà de tout, il s’agit pour l’Afrique centrale considérée comme la région la moins intégrée du continent, d’accélérer son processus d’intégration. Laquelle intégration permettrait alors aux Etats membres d’assoir un véritable développement. Le Premier ministre congolais Anatole Collinet Makosso, l’a d’ailleurs confirmé en indiquant que « Cet évènement est une opportunité pour les pays membres de la Cémac d’agir en synergie, afin d’harmoniser leurs stratégies d’exploitations des ressources pétrolières et gazières, de parvenir à peser sur les marchés mondiaux et de répondre avec efficacité à la problématique de la pauvreté énergétique africaine (…) L’Afrique, prise dans son ensemble, représente environ 7,3% des réserves mondiales prouvées de pétrole et 7,2% de réserves de gaz ».

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