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La Douane et l’Anemcam en synergie pour lutter contre le blanchiment des capitaux

Un protocole d’accord y relatif a été signé le 1er février 2020 entre les deux parties.

En 2018, l’Organisation mondiale des Douanes (OMD) à mis en place un Programme de lutte contre le blanchiment de fonds et contre le financement du terrorisme. Et pour le mettre en oeuvre de façon efficace, la Douane camerounaise a besoin du soutien des acteurs du secteur bancaire. C’est dans ce registre que le directeur général des Douanes, Fongod Edwin Nuvaga et le secrétaire général de l’Association nationale des établissements de microfinance du Cameroun (Anemcam), Nzoyem Gabriel ont procédé à la signature d’un protocole d’accord y relatif. Selon la note d’information de la cellule de communication de la DGD dont LFA a obtenu copie, ce protocole d’accord d’une durée de 3 ans renouvelable cible 4 domaines à savoir : « la communication des informations relatives aux transactions financières avec l’extérieur ; la communication des informations relatives aux opérations d’acquisition et de ventes des devises ; l’émission des alertes relatives aux opérations suspectes, en relation avec les opérations du commerce extérieur et la lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme, en relation avec les opérations du commerce extérieur », précise la note d’information.

Selon les termes de l’accord, l’Anemcam s’engage à : « sensibiliser et former les établissements de microfinance sur leurs obligations, conformément à la réglementation en vigueur ; sensibiliser tous ses membres à transmettre par voie électronique à la Direction générale des douanes, au plus tard le 10 de chaque mois, toutes les informations relatives aux transactions financières effectuées avec l’étranger pour leur propre compte et celui de leurs clients au cours du mois précédent, ainsi que l’état des devises acquises de l’étranger. L’Anemcam s’engage en outre à émettre des alertes en cas de transactions suspectes en relation avec le commerce extérieur », détail le document.

En ce qui concerne la direction générale des Douanes, elle devra « accompagner l’Anemcam dans sa campagne de sensibilisation de ses membres sur la réglementation en vigueur ; assurer un traitement confidentiel des données transmises par l’Anemcam; Renforcer la collaboration avec les établissements de microfinance en matière de traitement des données financières du commerce extérieur et lutter contre les fraudes et entorses à la réglementation des changes en vigueur », précise le document.

Il convient de rappeler que les organisations criminelles transnationales et autres groupes terroristes se livrent à une large gamme d’activités illégales en matière douanière, parmi lesquelles le trafic de stupéfiants, la contrebande d’armes, des infractions aux droits de propriété intellectuelle (DPI), la traite et le trafic d’êtres humains et des crimes contre l’environnement. Ces organisations et groupes du crime organisé doivent contourner de nombreux obstacles pour donner aux produits de leurs crimes l’apparence de fonds provenant de sources légitimes afin de pouvoir les déplacer, les placer et les réinjecter sur le marché à des fins d’utilisation personnelle et de poursuite de leurs activités criminelles. Ils profitent toutefois des progrès réalisés dans les secteurs du service bancaire international et des services financiers ainsi que des solutions technologiques dédiées à ces secteurs, qui leur offrent une multitude de méthodes et de stratagèmes pour déplacer, dissimuler et blanchir leur argent sale.

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