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La faim va-t-elle dévorer le monde ?

La situation est chaque jour plus préoccupante, au sujet des cours sans cesse croissants de certains produits alimentaires, largement consommés dans le monde. Cette tendance haussière qui inquiète au plus haut point en Afrique, une région qui importe une grande majorité des aliments que ses populations consomment, vient encore d’être confirmée par l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).

En effet, dans son dernier indice des prix des produits alimentaires (mesure de la variation mensuelle des cours internationaux d’un panier de produits alimentaires de base), publié le mars 2022, l’agence spécialisée des Nations Unies dont le principal objectif est d’assurer la sécurité alimentaire sur la planète et de veiller à ce que les gens aient un accès régulier à suffisamment d’aliments de haute qualité pour mener une vie active et saine, révèle que les prix de divers produits alimentaires ont encore flambés.

De manière globale, l’indice en question a affiché une valeur moyenne de 140,7 points en février 2022, soit 5,3 points, soit une hausse de 3,9% par rapport au mois précédent . Ce qui équivaut à une hausse de 20,7% en valeur relative en glissement annuel. Sur les raisons de cette énième hausse constatée le mois dernier, la FAO explique qu’elle est « principalement due à la forte progression des sous-indices des prix des huiles végétales et des produits laitiers. Les prix des céréales et de la viande ont également augmenté, tandis que le sous-indice des prix du sucre a reculé pour le troisième mois consécutif ».

En effet, les aliments qui ont enregistré la plus forte progression des prix en février dernier sont les huiles végétales (huiles de palme, de soja et de tournesol) dont l’indice s’est établi en moyenne à 201,7 points. Avec 15,8 points de plus par rapport à janvier, soit 8,5% en valeur relative, cet indice a atteint un nouveau record. Pour ce qui est de l’huile de palme, les opérateurs de la filière mettent ainsi en cause la forte demande mondiale à l’importation de ces produits, qui a elle-même coïncidé avec une réduction des disponibilités exportables en Indonésie, le premier exportateur mondial. A côté des huiles végétales, les produits laitiers représentent l’autre groupe de produits alimentaires de base qui a vu ses cours flamber. Leur indice des prix s’est en effet établi en moyenne à 141,1 points en février, soit 8,5 points de plus qu’en janvier, représentant ainsi une augmentation de 6,4% sur le marché international. Pour l’instance onusienne, cela marque la sixième hausse mensuelle consécutive de l’Indice, qui s’établit à 28,0 points (24,8%) de plus que sa valeur d’il y a un an. C’est en partie la conséquence de la faible offre au niveau mondial combinée à la persistance de la demande à l’importation, en particulier en Asie du Nord et au Moyen-Orient.

Sans surprise, la FAO à travers son indice des prix du mois de mars a également confirmé la hausse des prix des céréales dans le monde (blé, maïs, sorgho, orge). En effet, avec 144,8 points enregistré en février, l’indice de cette catégorie affiche 4,2 points de plus, soit 3,% de plus qu’en janvier et 18,7 points (14,8 %) de plus que son niveau enregistré il y a un an. En détail, les prix mondiaux du blé ont progressé de 2,1% du fait de la guerre entre la Russie et l’Ukraine, au même titre que ceux du maïs qui ont augmenté de 5,1% en partie pour les même raisons. Dans la même veine, ceux du sorgho et de l’orge ont eux aussi respectivement progressé de 5,9 et 2,7%. Toujours selon la FAO, les prix internationaux du riz ne sont pas en reste avec une augmentation de 1,1%.

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