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La femme rurale s’engage dans la production

C’est a la faveur du « Programme femme rurale dans le cacao » lancé le 1er juin dernier à Ihound, localité située dans la département de la Sanaga Maritime.

Après le programme New génération dont les résultats dépassent largement les objectifs fixés, le Conseil interprofessionnel du cacao et du café (Cicc), a lancé le 1er juin dernier un nouveau programme dénommé « Programme femme rurale dans le cacao ». Pour effectuer le lancement de ce nouveau cheval de bataille du Cicc, le ministre de l’Agriculture et du développement rurale, Gabriel Mbairobe et celui du Commerce, Luc Magloire Mbarga Atangana ainsi que les maitres chocolatiers de France qui ont fait le déplacement. « Cette initiative procède de la volonté d’autonomisation économique de la femme qui vit en milieu rural, où sévit une pauvreté et une précarité endémiques, alors qu’elle porte une grande part de la charge familiale : cultiver le champ, nourrir la famille et s’occuper des enfants… », a expliqué Apollinaire Ngwe, président du Conseil interprofessionnel du cacao et du café.

Concrètement, « ce programme dont les seules bénéficiaires sont les femmes vivant au village, vise à faciliter la création, pour chaque femme retenue, d’une cacaoyère d’un hectare ou d’un demi-hectare, en fonction de la disponibilité de la terre ; assurer la formation de ces femmes dans la cacaoculture et les cultures associées ; pourvoir tous les besoins en intrants, y compris les semences des cultures associées ; soutenir les femmes dans l’exécution des tâches difficiles liées à la mise en place de l’exploitation (abattage sélectif, tronçonnage, trouaison, planting etc…) ; accompagner les femmes à la mise en place des brigades de traitement et d’entretien ; et susciter l’esprit d’entreprenariat rural » , détail la note d’information du Cicc dont LFA a obtenu copie. En plus de transformer la femme rurale en véritable entrepreneure agricole tirant des revenus de la culture du cacao, ce programme devrait contribuer, à moyen terme, à augmenter la production cacaoyère nationale, que les pouvoirs publics et les opérateurs de la filière espèrent porter à 600.000 tonnes (365.000 tonnes en 2019) depuis 2020.

Ce programme lancé à Ihound, localité située dans le département de la Sanaga Maritime, va également s’étendre dans tout le pays. « C’est un programme à vocation nationale dont les jalons ont tout simplement été posé à Ihound », a souligné Luc Magloire Mbarga Atangana.

Le ministre de l’Agriculture et du développement rural a pour sa part rassuré les femmes de cette localité quant au soutien du gouvernement. « Elles vont bénéficier d’un encadrement, puisque le rôle de la femme rurale est important pour assurer la sécurité alimentaire. Nous allons leur apporter tout le soutien qu’il faut pour produire en quantité suffisante les vivres agricoles pour nourrir les populations toujours croissantes. Grâce à cette initiative, les femmes rurales vont contribuer à augmenter les revenus des ménages à travers la culture du Cacao », a indiqué Gabriel Mbairobe. Concernant le soutien, il faut dire que le Minader n’est pas venu les mains vides. Les femmes de Ihound ont reçu un don constitué entre autres, de trois atomiseurs, dix pulvérisateurs, 50 paires de bottes, 50 paires de gants, 50 combinaisons, 40 machettes.

REACTIONS

Gabriel Mbairobe, ministre de l’Agriculture et du développement rural
« Nous allons leur apporter tout le soutien nécessaire »

Nous vivons la décennie de l’agriculture familiale et nous connaissons très bien le rôle et la place de la femme. Elles constituent plus de 70% dans la main d’oeuvre de l’agriculture familiale. Elles constituent un vecteur important de la production de la recherche et de la qualité. Donc je crois qu’aujourd’hui voir des femmes qui s’engagent à faire un hectare de cacao chacune, c’est un pas vers cette agriculture de seconde génération. Etant donné que la moyenne aujourd’hui est d’un demi hectare, voir les femmes s’engager pour un hectare, pour nous c’est une fierté. Nous sommes fières de célébrer la femme rurale camerounaise. Elles vont bénéficier d’un encadrement, puisque la femme rurale est importante pour assurer la sécurité alimentaire. Nous allons leur apporter tout le soutien qu’il faut pour produire en quantité suffisante les vivres agricoles pour nourrir les populations toujours croissantes. Grâce à cette initiative, les femmes rurales vont contribuer à augmenter les revenus des ménages à travers la culture du cacao.

Apollinaire Ngwe, président du Conseil interprofessionnel du cacao et du café
« Sortir la femme rurale de la précarité extrême »

Au Conseil interprofessionnel du Cacao et du café nos textes nous donnent certains axes d’interventions, formation, information et développement. Le choix porté sur les femmes comme cela a été expliqué, c’est qu’aujourd’hui quand vous allez dans les zones rurales, vous trouvez des femmes dans une précarité extrême. Nous avons donc pensé qu’en donnant un minimum, un demi hectare, un hectare à chaque femme rurale, elle aura de quoi faire face à un minimum de charge à son niveau. Voilà pourquoi nous avons pensé à la femme rurale. Il n’est pas question que les femmes qui sont en ville s’intègrent dans le projet.

Agnès Maledy, présidente de l’association femme rurale de la Sanaga maritime
« Nous projetons travailler sur 50 hectares »

Nous sommes très contentes de l’engouement reçu autour de ce programme, d’abord à travers l’encadrement du ministère de l’Agriculture et du développement rural. La femme rurale dans le cacao est une idée des femmes de Ihound. Nous nous sommes demandés pourquoi toujours laisser la culture du cacao aux hommes. Nous les femmes, nous allons également nous lancer dans cette activité et se sera pour nous un moyen de sortir de la pauvreté et de développer notre localité. Nous remercions le Minader pour le matériel, cela nous permettra d’accroitre notre production. En termes de production, nous projetons travailler sur 50 hectares.

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