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La migration vers la 5G est un impératif pour l’Afrique

L’internet mobile a réalisé une percée fulgurante en Afrique au cours des dernières années. En fin 2020 par exemple, un peu plus de 300 millions de personnes résidant au sud du Sahara étaient connectées à l’Internet mobile, soit l’équivalent de 28% de la population selon les chiffres publiés par la Global System for Mobile Communications (Gsma), une association qui représente les intérêts des opérateurs de téléphonie mobile dans le monde entier, et rassemble plus de 750 opérateurs et près de 400 entreprises de l’écosystème mobile au sens large.

Même si plus de 700 millions de personnes restent hors ligne dans la région, ce chiffre est à saluer quand on sait que les pays africains sont parmi les plus pauvres au monde et donc, n’ont pas un accès aisé à l’internet. Les deux principaux obstacles à l’adoption du haut débit mobile étant d’ailleurs liés à l’accessibilité financière, à savoir le prix élevé des services mobiles et un pouvoir d’achat limité, comme l’indique la faible consommation des ménages.

L’avenir s’annonce d’ailleurs prometteur dans ce domaine sur le continent car d’après la Gsma, l’Afrique subsaharienne comptera 120 millions de nouveaux abonnés mobiles entre 2020 et 2025, dont près d’un tiers au Nigéria et en Éthiopie. « Si l’on poursuit les efforts pour améliorer les facteurs d’adoption de l’Internet mobile, l’écart d’utilisation continuera à se réduire. D’ici 2025, plus de 170 millions de personnes dans la région commenceront à utiliser l’Internet mobile pour la première fois. À cette date, environ 474 millions de personnes en Afrique subsaharienne (39% de la population) seront des utilisateurs de l’Internet mobile », informe encore la Gsma dans son récent rapport intitulé : « L’économie mobile : Afrique subsaharienne 2021 ».

En termes de forfait internet, l’Afrique est encore fortement dépendante du réseau 4G qui devrait même doubler sur le continent d’ici à 2025 selon les estimations, reflétant une amélioration de l’accessibilité financière des téléphones mobiles. Sauf que les spécialistes des télécoms préconisent déjà à l’Afrique de migrer vers la 5G, la cinquième génération de téléphonie mobile.

En effet, si la première génération lancée en 1986 a permis de passer des appels, la seconde a ouvert la voie à l’envoie des SMS, tandis que la 3G créée en 2004, a rendu possible l’Internet mobile. Concernant la 4G apparue en 2012, elle a permis de développer les usages de l’Internet mobile avec une plus grande rapidité. Opérationnelle depuis 2020, la 5G devrait pour sa part apporter une réponse à l’explosion de la consommation de data qui s’annonce en Afrique, avec une augmentation de 40% dans le monde selon les opérateurs. « A ce rythme, le réseau 4G sera saturé d’ici un à deux ans. En 2025, en effet, un utilisateur sur 5 consommera 200 Go tous les mois », a écrit Ariase, un courtier spécialisé dans le secteur des télécoms, dans un article publié le 11 avril dernier.

Avec un total 169 réseaux à présent, les services 5G commerciaux sont désormais disponibles dans toutes les régions du monde. Les connexion 5G représentent quant à elles 8% du total des connexions mobiles dans le monde, tandis que les réseaux 5G couvrent déjà plus d’un cinquième de la population mondiale. Face à cette progression, l’Afrique doit donc dès maintenant prendre toutes les dispositions nécessaires pour ne pas être larguée dans le cadre de cette technologie. Surtout que d’après les prévisions de la Gsma, seulement 3% de la population africaine au sud du Sahara, soit 35 millions d’individus vont adopter la 5G d’ici 2025. À la fin du mois de juin 2021, on comptait sept réseaux 5G commerciaux dans cinq marchés africains, la couverture étant limitée aux grandes villes seulement.

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