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Le bilan de Nouredine Bongo deux ans après

Dans une lettre ouverte adressée au président gabonais, l’ancien coordinateur général des affaires présidentielles a dressé le bilan des dossiers qu’il a géré pendant la fonction qu’il a occupé entre décembre 2019 et septembre 2021.

Noureddin Bongo Valentin n’est plus le Coordinateur général des affaires présidentielles (Cgap). Le fils du président Ali Bongo a été « remis à la disposition de son administration d’origine », comme informe le communiqué final du gouvernement gabonais au terme du conseil des ministres du 13 septembre 2021. Par ailleurs, le poste reste vacant, personne n’ayant été nommé pour le remplacer. Il quitte cette fonction qu’il occupait depuis décembre 2019 à la présidence de la République, après avoir été décoré le même jour comme plusieurs de ses collaborateurs par le chef de l’Etat, pour leur contribution au développement de la nation gabonaise. Et quelques jours plus tôt, soit le 10 septembre dernier, il avait été nommé comme conseiller stratégique du président du Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir), Ali Bongo Bongo Ondimba.

Cependant, à peine déchargé de cette fonction de coordinateur général des affaires présidentielles, des Gabonais s’interrogent déjà sur la future destination de Noureddin Bongo Valentin. Pour certains, il devrait être bientôt nommé pour de nouvelles fonctions au sein de l’administration gabonaise. Une hypothèse confirmée par Jessye Ella Ekogha, le porte-parole de la présidence de la République au cours de la conférence de presse qu’il a donné le 14 septembre 2021 en présentiel et en direct sur les réseaux sociaux. « C’est d’un commun accord et en bonne intelligence que ce départ de la Présidence de la République a été acté. L’entente entre les deux hommes, dont vous connaissez par ailleurs les liens, est absolument parfaite », a déclaré Jessye Ella Ekogha aux journalistes.

Un nouveau chapitre qui s’ouvre

Afin de couper court aux rumeurs et autres fantasmes à ce sujet, le président Ali Bongo s’est exprimé par un tweet très explicite à ce sujet. Sur une photo, l’on voit Noureddin Bongo Valentin, debout aux côtés d’Ali Bongo Ondimba, assis à son bureau au Palais de la Rénovation. Les deux hommes ont l’un pour l’autre un regard bienveillant qui en dit long sur leur complicité. Le cliché est légendé avec ces trois mots : « Le travail continue ! ». Pour enfoncer le clou, quelques minutes plus tard, Noureddin Bongo Valentin a publié sur son compte Twitter une lettre ouverte adressée au président de la République, dans laquelle il explique clairement et factuellement les raisons de son départ. « Ces derniers temps, le pilotage du coordinateur général des affaires présidentielles a porté pour l’essentiel sur le suivi de la bonne exécution des travaux dont les financements ont été sécurisés. Aujourd’hui, ça n’est pas une page qui se tourne. C’est un nouveau chapitre qui s’ouvre », écrit Noureddin Bongo Valentin dans sa lettre ouverte. Et le fils du chef de l’Etat gabonais de poursuivre : « Car une chose est certaine : où que je sois, quoi que je fasse, je continuerai, Excellence, Monsieur le Président de la République, à vous servir et, à travers vous, à servir notre Pays comme je l’ai toujours fait : avec loyauté et efficacité ». Bongo fils a saisi l’occasion de cette lettre pour faire le bilan de son action comme Cgap. En décembre 2019, il a été nommé à ce poste avec pour mission de renforcer le pilotage de l’action gouvernementale. « Ce pilotage s’est exprimé par une feuille de route, le Plan d’accélération de la transformation 2021–2023 adopté par le Gouvernement en janvier 2021, par une méthode de travail, structurée autour de task-forces interministérielles pour décloisonner les administrations, fluidifier les réponses aux demandes d’arbitrages », a-t-il déclaré. Durant cette période, a-t-il poursuivi, d’importants résultats ont été obtenus sur les dossiers qui lui ont été confiés. « Le pilotage effectué a tout d’abord donné des gages de bonne gestion, pris au sérieux par les institutions financières internationales, comme l’indique la signature le 28 juillet 2021 de la Facilité élargie de crédit du FMI, avec à la clé un appui budgétaire sur trois ans d’environ 320 milliards de Fcfa. Ou encore la revalorisation de la notation crédit du Gabon par l’agence de notation Moody’s en juillet 2021. Il a engendré des économies significatives pour l’Etat, qui s’est délesté de plus de 600 milliards de Fcfa de créances réclamées, qui se sont révélées injustifiées après audit. La fiabilisation de la dette intérieure a permis de procéder à un premier règlement de 91 milliards de Fcfa en juillet 2021, sur un total de créances reconnues d’environ 500 milliards de Fcfa. Une injection de trésorerie bienvenue pour le secteur privé gabonais, éprouvé par la crise de la Covid-19. Autre source d’économie pour les finances publiques, la meilleure gestion des litiges engagés contre l’Etat, avec notamment une décision de justice en faveur du Gabon dans l’affaire l’opposant à la société Webcor, qui a annulé une amende de 65 milliards de Fcfa qu’aurait pu payer l’Etat gabonais », a écrit l’ancien Cgap. Ce dernier a donné la situation des secteurs par secteur des dossiers qui lui ont été confié pendant qu’il occupait cette fonction.

Diplômé de l’École des études orientales et africaines de Londres en Grande-Bretagne, Noureddin Bongo Valentin a travaillé de 2014 à 2019 au sein de l’entreprise Olam. En 2016, il créé Shanah investments, une société d’investissement spécialisée dans les conseils et services aux entreprises internationales intéressées par l’Afrique.

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