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Le Cameroun et l’AUF explorent la piste de l’étudiant-entrepreneur

Elle est contenue dans les trois conventions signées, le 18 mai dernier dernier entre cette organisation et les ministères sectoriels à Yaoundé.

La transformation numérique des systèmes universitaires est capitale tout comme la promotion de l’auto-emploi et l’entrepreneuriat, pour lutter efficacement contre le chômage des jeunes diplômés. Trois conventions ont été signées à cet effet, entre l’Agence universitaire de la francophonie (AUF) et le gouvernement camerounais à travers le ministère de l’Emploi et de la formation professionnelle (Minefop), celui de la Jeunesse et de l’éducation civique (Minjec) et celui des PME, de l’économie sociale et de l’artisanat (Minpmeesa). C’était le 18 mai 2021 à Yaoundé, au cours d’une cérémonie très courue présidée par Lejeune Mbella Mbella, ministre des Relations extérieures (Minrex) assisté pour la circonstance par un parterre des membres du gouvernement et des personnalités triées sur le volet. La première nouvelle, est qu’au regard de la pandémie de la Covid-19, l’AUF va transformer ses campus numériques francophones. « Le campus de Yaoundé par exemple, sera connecté dans plus de 60 pays et avec des campus numériques un peu partout dans le monde », a indiqué Pr Slim Khalbous, recteur de cette organisation.

Création des centres d’employabilité des jeunes annoncées

Au sujet de l’employabilité des jeunes, et surtout, des jeunes diplômés, l’AUF propose, la création des espaces appelés des Centres d’employabilité francophone (CEF). « Ce sont des espaces d’accompagnement à la gestion des carrières des jeunes. On leur propose un bilan de carrière, un bilan de compétences… Ensuite, une formation en fonction de leurs besoins ainsi que des certifications en langue, en nouvelles technologies pour augmenter leurs chances de trouver un travail », a indiqué le Pr Slim Khalbous, recteur de l’AUF, au sortir de la cérémonie de signature desdites conventions.

Promotion de l’entrepreneuriat chez les étudiants

La promotion de l’entrepreneuriat est l’autre arme à même de résoudre l’épineux problème de l’emploi des jeunes. Raison pour laquelle, l’AUF en partenariat avec le ministère de l’Enseignement supérieur (Minesup), entend procéder à l’introduction au Cameroun du statut de l’étudiant-entrepreneur. Pour le recteur de l’AUF, il s’agira « d’identifier les meilleurs étudiants qui seront capables de devenir des créateurs d’emplois et non plus seulement des demandeurs d’emplois », explique-t-il. Cette volonté va être concrétisée par la mise en place dès cette année, de deux grands espaces pilotes à Douala et Yaoundé. Tout semble mis en oeuvre à cet effet. « L’argent est déjà débloqué. L’AUF a débloqué cette année 400 millions de Fcfa pour ses grands projets. Ce sont des projets innovateurs sur l’employabilité, mais aussi, sur la transformation numérique », conclut-il.

Renforcement du partenariat AUF-Minpmeesa

En outre, la convention signée entre l’AUF et le Minpmeesa vise « l’accompagnement à maturation des projets de fabrication numérique, et la promotion de l’employabilité ainsi que l’insertion professionnelle des jeunes ». Concrètement, il s’agira de renforcer les capacités des jeunes porteurs de projets, leur accompagnement dans la mise en oeuvre desdits projets, le partage d’expériences et d’information, ainsi que la promotion et la diffusion de la culture entrepreneuriale. Le gouvernement camerounais par l’entremise du ministre Achille Bassilekin III, s’est engagé à assurer, après étude, le parrainage institutionnel des différentes activités à mener dans le cadre de la convention. A cela s’ajoutent entre autres, l’accompagnement de l’AUF dans la mise en oeuvre des projets arrêtés d’accord-partie conformément aux spécifications contenues dans les cahiers de charges y afférents, l’appui technique au fonctionnement de l’incubateur « Ongola Fablab », ainsi que l’accompagnement de l’AUF dans le suivi des projets des incubés de ladite structure. « Il s’agit à travers ces trois conventions signées, de mieux accompagner les jeunes porteurs de projets innovants, et surtout, leur permettre de bénéficier à travers le réseau des incubateurs de l’AUF, d’expertises », a expliqué Achille Bassilekin III, ministre des PME, de l’économie sociale et de l’artisanat (Minpmeesa).

En retour, l’AUF s’engage à « encourager et soutenir techniquement, et au besoin, financièrement, les initiatives et activités des jeunes dans le domaine de l’entrepreneuriat, et de la maturation de leurs projets numériques, selon les modalités définies d’accord-parties dans le cadre de cahiers de charges y afférents », précise la convention ratifiée par les deux parties. Cet engagement vient s’ajouter à celui de l’insertion professionnelle et l’emploi des diplômés des centres d’incubation, ainsi que l’accompagnement des actions gouvernementales pour la promotion de l’entrepreneuriat en milieu jeune, etc.

REACTIONS

Pr Slim Khalbous, recteur de l’AUF
« Les trois accords magnifient l’excellence des relations entre AUF et le Cameroun »

Ce sont trois accords très importants qui magnifient l’excellence des relations entre l’Agence universitaire de la Francophonie et le Cameroun. Ils consacrent la nouvelle orientation de la collaboration entre le Cameroun et la Francophonie scientifique notamment sur l’axe de l’employabilité, de l’insertion professionnelle et de l’entrepreneuriat. Nous savons que c’est un défi énorme pour les universités camerounaises aujourd’hui. Et, l’AUF se propose de les accompagner dans ce défi qui est extrêmement important. Au premier plan figure l’employabilité des jeunes, et surtout, les jeunes diplômés. Ce que nous proposons à cet effet, c’est de créer des espaces appelés des CEF (Centres d’employabilité francophone). Ce sont des espaces d’accompagnement à la gestion des carrières des jeunes. On leur propose un bilan de carrière, un bilan de compétences… Ensuite, une formation en fonction de leur besoin ainsi que des certifications en langue, en nouvelles technologies pour augmenter leurs chances de trouver un travail. Nous proposons également un nouveau statut que nous souhaitons introduire au Cameroun. C’est celui d’étudiant-entrepreneur pour identifier les meilleurs étudiants qui seront capables de devenir des créateurs d’emplois, et non plus seulement des demandeurs d’emplois. Nous allons commencer par deux grands espaces pilotes notamment à Yaoundé et Douala dès cette année. L’argent est déjà débloqué. L’AUF a débloqué cette année 400 millions de Fcfa pour ses grands projets. Ce sont des projets innovateurs sur l’employabilité, mais aussi, sur la transformation numérique.

Achille Bassilekin III, ministre des PME, de l’économie sociale et de l’artisanat
« Mieux accompagner les jeunes porteurs de projets innovants »

Il s’agit à travers ces trois conventions signées, de mieux accompagner les jeunes porteurs de projets innovants, et surtout, leur permettre de bénéficier à travers le réseau des incubateurs de l’AUF, d’expertises… Avec l’incubateur Ongola Fablab, qui est aujourd’hui un dispositif technique à travers lequel de nombreux projets des jeunes qui portent sur le numérique, et bien au-delà même, du numérique, émergent. Ce sera l’opportunité à travers cette convention, de mieux accompagner ces jeunes porteurs de projets innovants.

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