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Le chiffre d’affaires des entreprises en hausse de 44%

La note de conjoncture produit par le Gicam et rendue publique il y a quelques jours fait état de la situation post-covid des entreprises locales.

Sur 62 % des chefs d’entreprises qui faisaient face à une baisse de leur chiffre d’affaires au deuxième trimestre 2020, il n’y a plus que 29,4% confrontés à cette situation pour le second trimestre 2021. Dans la note de conjoncture rendue publique le 6 octobre 2021, le Groupement inter-patronal du Cameroun (Gicam) relève que 44% des chefs d’entreprises ont vu leur chiffre d’affaires en hausse par rapport au deuxième trimestre 2020.

Cette enquête conjoncturelle souligne que 80 % des chefs entreprises pensent que les relations avec les services fiscaux ne connaissent pas d’amélioration. Ils estiment que la fiscalité est « confiscatoire » et « punitive ». Cependant, l’on note que 20% à 18% d’entreprises perçoivent une amélioration de la relation, étroitement plus liée à la dématérialisation des procédures tandis que les taux d’imposition et des tracasseries pèsent négativement sur la qualité des interactions.

Globalement, « les données obtenues auprès des chefs d’entreprises relativement à la tendance globale des activités au cours du deuxième trimestre 2021, révèlent une amélioration globale des activités non seulement par rapport au 1er trimestre de l’année, mais également par rapport au 2e trimestre de l’année précédente, traduisant une certaine reprise des activités post covid-19 », a fait savoir la Commission Economie et développement de l’entreprise (C-EDE) que pilote Emmanuel Wafo. C’était lors de la Journée de la conjoncture au Gicam (JDC-Gicam) dont l’objectif est de servir de cadre à la présentation des résultats de l’enquête de conjoncture du Groupement, et d’espace d’échange sur l’actualité des entreprises et leurs préoccupations.

A ce stade, le patronat a relevé que 75% des entreprises ne ressentent pas les retombées des mesures de relance post-Covid sur leurs activités. Et 80% des entreprises citent les conditions de concurrence et les tracasseries administratives comme principales faiblesses au développement des affaires, tandis que 66% des patrons continuent de faire face aux difficultés d’accès aux devises.

Il ressort tout de même des données collectées pour le second trimestre 2021, une légère amélioration de la performance des Entreprises. Toutefois, les activités demeurent fortement affectées du fait de la persistance du phénomène de la concurrence déloyale, mais également des tracasseries administratives et des difficultés grandissantes d’approvisionnement qui résultent de la rareté de l’offre de matières premières. La flambée observée des cours internationaux de ces matières premières et du fret maritime, fait donc craindre une détérioration de la situation économique en l’absence de mesures fortes de soutien aux Entreprises, pour atténuer la hausse des coûts de production induite et partant, une hausse drastique des prix aux consommateurs finaux.

Au cours de la JDC-Gicam, Emmanuel Wafo a abordé de façon spécifique, la problématique de perte de compétitivité des Entreprises en raison notamment des pratiques commerciales illicites, mais également des distorsions concurrentielles, qui souvent résultent des dispositions légales. Notons qu’un nouveau cadre est mis en place au sein du Gicam, pour adresser les questions de concurrence et de compétitivité. Il s’agit de l’Observatoire de la concurrence et de la compétitivité du Gicam. Cet organe se donne pour objectif de contribuer à la réduction des distorsions de concurrence pour une amélioration de la compétitivité des Entreprises.

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