Vous êtes ici
Accueil > Banque, Bourse, Finance > Finance > Le FMI décaisse 19 milliards de Fcfa pour la RCA

Le FMI décaisse 19 milliards de Fcfa pour la RCA

Le décaissement a été approuvé le 13 janvier au cours d’une séance à laquelle participait Henri Marie Dondra, le ministre des Finances en visioconférence.

Le Conseil d’Administration du Fonds monétaire international (FMI) a approuvé un décaissement de 34 millions de dollars soit, 19 milliards de Fcfa le 13 janvier 2020. Ce décaissement entre dans le cadre du second programme de la 2e et 3e revue de la facilité élargie de crédit (FEC) qui a été approuvé en décembre 2019 et dont le premier décaissement avait eu lieu le 15 janvier 2020. Cet accompagnement de l’institution financière de Bretton woods apparait comme une bouffée d’oxygène. Car, il est approuvé alors que les autorités du pays de Zo Kwe Zo ont annoncé les incursions des groupes rebelles dans la capitale Bangui. Les tirs nourris orchestrés par les rebelles, n’ont pas empêché le ministre des Finances Henry Marie Dondra de poursuivre les négociations en visioconférence avec le bailleur de fonds de la RCA.

Objectifs

Selon le FMI, ce décaissement s’inscrit dans la continuité de celui du 15 janvier 2020 d’un montant de 16,4 millions de dollars dans le cadre du programme. « Ce programme appuyé par le FMI vise à préserver la stabilité macroéconomique du pays, à renforcer les capacités de son administration, la gouvernance et le climat des affaires et à répondre aux besoins persistants de financement de sa balance des paiements », explique le FMI. Le nouveau programme triennal appuyé par la FEC du FMI viendra donc soutenir la mise en oeuvre de l’accord de paix signé en février 2019 et de la stratégie de développement à moyen terme de la RCA. Il vise à favoriser une croissance solide et durable et à réduire la pauvreté. Pour l’argentier centrafricain, la politique budgétaire s’attachera à améliorer le recouvrement des recettes, à prioritiser les dépenses et à renforcer la gestion des finances publiques. Cela permettra de satisfaire durablement les besoins considérables de la RCA dans le domaine social ainsi qu’en matière de sécurité et d’infrastructures. La mise en concordance quotidienne des données relatives aux recettes, la possibilité de déclarer et de payer ses impôts en ligne et le renforcement de la coordination entre les administrations compétentes feront partie des mesures destinées à accroître les recettes. Pour consolider encore davantage la gestion des finances publiques, les derniers organismes publics dont l’existence ne se justifie pas économiquement seront éliminés, l’audit des arriérés intérieurs finalisés et la gestion et la surveillance des entreprises publiques renforcée.

Les contraintes

Les réformes structurelles auront pour objectif d’améliorer la capacité de l’État à formuler et à mettre en oeuvre les politiques et réformes économiques, de renforcer la gouvernance, notamment en consolidant les institutions chargées de la lutte contre la corruption, et d’éliminer les goulots d’étranglement et les obstacles réglementaires à l’investissement privé. Néanmoins reconnait le FMI, le succès du programme dépendra de façon essentielle de la poursuite de l’assistance financière et technique des partenaires en développement. Compte tenu de son risque élevé de surendettement et de son assiette de recettes restreinte, la RCA continuera de dépendre largement de dons pour faire face à ses besoins de financements les plus urgents. Les autorités devront coopérer étroitement avec leurs partenaires techniques pour veiller à ce que le développement des capacités soit délivré de façon efficace et soit conforme aux priorités définies par le programme. « Le programme en faveur de la RCA est épaulé par les politiques et les réformes menées par les institutions régionales de la Cemac dans les domaines de la réglementation des changes et du cadre de politique monétaire et visant à favoriser l’augmentation des avoirs extérieurs nets régionaux, qui jouent un rôle décisif pour la réussite du programme », avait indiqué le FMI.

Laisser un commentaire

Top