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Le FMI passe la gouvernance des entreprises publiques au scanner

Une mission d’assistance technique du Fonds monétaire international évalue depuis le 15 février dernier en visioconférence la transparence dans les entreprises publiques.

Conduite par Jean Luc Hélis, chef de département des finances publiques du Fonds monétaire international (FMI), cette mission d’assistance technique qui s’achève le 26 février prochain vise à accompagner les autorités camerounaises dans le renforcement de la gouvernance et de la surveillance financière des entreprises publiques », apprend-on de la direction générale du budget du ministère des Finances. Plus spécifiquement, il s’agit de « faire le point sur le cadre légal et institutionnel, le contrôle interne et externe des entreprises publiques ; examiner la relation entre l’État et les entreprises publiques sous divers prismes (recettes, dépenses, impôts, subventions, garanties, prêts rétrocédés) ; améliorer la gouvernance et la transparence dans les entreprises publiques (outils de suivi, reporting des opérations) ; identifier les risques budgétaires qui pèsent sur les entreprises publiques et renforcer les capacités des acteurs qui interviennent dans ce maillon », détail la note d’information de la direction générale du Budget du Minfi. Il convient de rappeler que cette mission intervient dans le cadre du prolongement de la réforme des entreprises publiques dont le point culminant a été la promulgation du Décret n°2019/320 du 19 juin 2019, précisant les modalités d’application de certaines dispositions de la loi portant statut général des entreprises publiques et du décret n°2019/321 du 19 juin 2019 fixant les catégories, la rémunération, les indemnités et les avantages des dirigeants des entreprises publiques. « Les résultats de cette mission serviront de base à la revue générale des politiques publiques à venir », indique la DGB.

Les deux décrets présidentiels susmentionnés ont par exemple permis de rajuster les avantages des responsables des sociétés publiques. La rémunération du DG, DGA et PCA, comprenant le salaire de base, une indemnité de responsabilité et une indemnité de représentation, est désormais une fraction du chiffre d’affaires de l’entreprise, ou de la moyenne du budget des trois derniers exercices de l’établissement, selon sa catégorie. De ce fait, « une simulation dans une entreprise publique indique une diminution de 40% du salaire de base du directeur général et une baisse de prime de non-logement de 2,5 millions à 750 000 Fcfa », indique le Pr Ondoua Biwole. Sur la base d’une simulation globale, cette experte en gouvernance publique explique que « l’État pourrait économiser 50% des dépenses relatives aux rémunérations et avantages des responsables de ces entités publiques ».

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