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Le Gabon à la recherche d’une stratégie

C’est à la faveur d’une conférence débat organisée par le ministère gabonais de la Promotion de la bonne gouvernance le 15 février 2022 à Libreville.

Le ministère gabonais de la Promotion de la bonne gouvernance et de la lutte contre la corruption a organisé le 15 février 2022 à Libreville, une conférence débat sous le thème : « La corruption parlons-en sans tabou ». La rencontre organisée en partenariat avec le cabinet Deloitte, a réuni des institutionnels, agences gouvernementales, bailleurs de fonds et représentants du secteur privé. Pour justifier la tenue de la rencontre, le ministre gabonais de la Promotion de la bonne gouvernance, a indiqué qu’il ne faut pas avoir honte de parler de la corruption. « La corruption existe dans toutes les sociétés. C’est pourquoi nous avons décidé d’organiser avec Deloitte ce genre d’événement pour parler suffisamment de la corruption, de ses causes, de ses conséquences et des solutions pour lutter contre ce phénomène », a argumenté Francis Nkéa.

Pour Nicolas Balesme, l’associé directeur général de Deloitte Gabon, il s’agit d’un thème actuel d’autant plus que le dernier rapport de Transparency international indique qu’environ 86% des pays à travers le monde n’ont que peu progressé, voire aucunement dans la lutte contre la corruption durant les 10 dernières années. Si Nicolas Balesme a noté que le Gabon a progressé d’un point et de 5 rangs par rapport à 2020, il a néanmoins souligné que le pays se situe en dessous de la moyenne de l’Afrique subsaharienne (environ 33/100). Les acteurs et partenaires au développement du Gabon ont salué cette initiative. C’est le cas de Gomez Agou, le représentant-résident du Fonds monétaire international (FMI) au Gabon. Selon ce dernier, « lorsqu’on stagne, il faut chercher à changer cette situation
et chercher à s’améliorer de façon constante indépendamment du niveau où l’on se trouve sur la question de la bonne gouvernance ».

ESQUISSES DE SOLUTIONS

Estimant que la question de l’amélioration de la bonne gouvernance est similaire à la question de l’excellence, il encourage les autorités gabonaises à faire d’avantage d’efforts. « On ne s’arrête jamais de s’améliorer », a-t-il dit rappelant que le FMI a conclu avec le Gabon, un programme triennal ayant une « composante très importante en matière de gouvernance ». « Au cours de ces discussions, nous avons rappelé les premiers fruits de cette composante, de l’engagement du gouvernement à améliorer la bonne gouvernance », a déclaré Gomez Agou, évoquant au titre des signaux envoyés par le Gabon, la ré-adhésion du Gabon à l’Initiative pour la transparence des industries extractives (Itie). « Il y a un rapport qui est attendu dans 14 mois environ et qui permettra de voir les revenus et le partage de ces revenus à l’intérieur des secteurs pétrolier, gaz et mines », a t-il indiqué.

Au terme de la conférence, les participants ont évoqué quelques pistes de solutions pour lutter contre la corruption dont la nécessité de formation, de communication, de compréhension des risques dans différentes organisations et la révision de toutes les façons de faire. « C’est là une des clés qui va nous permettre d’éviter la corruption pour le futur », a déclaré Christian Levesque, l’expert canadien invité pour la circonstance. Pour ce dernier, à cela devrait s’ajouter la culture. L’idée, amener les artistes et influenceurs à participer à l’éducation de la population en matière de lutte contre la corruption. Il y voit un signal envoyé au reste du monde au-delà de la volonté d’engagement du gouvernement gabonais dans cette lutte. Une volonté qui aurait permis au Gabon de progresser dans le rapport de Transparency international..

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