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Le Gabon adopte une stratégie d’exportation de son gaz

C’est à la faveur du Sommet sur le pétrole, le gaz et la transition énergétique qui s’est tenu du 20 au 22 octobre à Libreville.

Le gouvernement gabonais a organisé le Sommet sur le pétrole, le gaz et la transition énergétique, du 20 au 22 octobre à Libreville sur le thème : « Révéler, valoriser et exploiter le potentiel gazier du Gabon ». Au cours de ces travaux organisés avec l’appui d’IN-VR, les principaux acteurs du secteur discuteront de plusieurs sujets, notamment la transition énergétique et le « Local content ». L’organisation de cet événement laisse croire que le Gabon a été conscient qu’à l’échelle mondiale, il y a nombre d’opérateurs qui sont en train de se démarquer des énergies polluantes. Et parmi celles qui sont identifiées comme moins polluantes, figurent le gaz. Celui-ci, au Gabon, n’avait pas fait l’objet d’un intérêt considérable dans le passé. « Aujourd’hui, il s’agissait pour nous de marquer cet intérêt, lequel passe par une prise de conscience et une décision politique », a reconnu Vincent de Paul Massassa, le ministre gabonais du Pétrole à l’ouverture des travaux. « L’évènement qui nous réunit permet, tout en renforçant les liens entre l’administration de tutelle dont j’ai la charge et les opérateurs exerçant leurs activités dans le bassin sédimentaire gabonais, d’échanger autour des missions de l’organisation et de la problématique gaz », a poursuivi le ministre du Pétrole. Ce dernier a par ailleurs ajouté qu’il « est non seulement l’occasion de faire un point sur les questions relatives à la transition énergétique, mais également de nous projeter dans le futur, avec des objectifs clairs à atteindre à l’horizon 2023 et au-delà ». Selon les organisateurs, cette rencontre visait à poser les bases en vue de relever plusieurs challenges, à l’instar du défi du financement pour les activités d’exploration et d’exploitation ; défis technologiques au moment où nombre de pays exportateurs mondiaux se délaissent de la question de l’exploration et de l’exploitation des hydrocarbures et donc de la disponibilité des pièces de rechange ; défis d’expertise et main d’oeuvre qualifiée pour lequel la survie passe par une implication beaucoup plus large et soutenue des nationaux dans tous les secteurs d’activités qui concourent à faire fleurir l’industrie pétrolière et gazière. « Par la transition énergétique et la monétisation du gaz, l’objectif visé est de réduire notre dépendance sur l’importation des produits finis et amorcer le basculement vers une énergie propre. Toute chose devant contribuer à la réduction de gaz à effet de serre et permettre au Gabon d’être en phase avec les accords internationaux dont il est signataire (…). Mettre l’accent sur le gaz permet en effet au Gabon d’en tirer des dividendes certains. Utilisé comme source d’énergie, le gaz devra permettre de se départir progressivement des sources traditionnelles à fort impact négatif sur l’environnement. Notre pays, par le résultat de nos efforts conjugués, va inaugurer une ère nouvelle de son histoire, moins polluante et plus économique. De plus, cette énergie partagée jusqu’aux zones reculées contribuera à l’amélioration des conditions de vie des populations », a insisté Vincent de Paul Massassa.

De cette rencontre, il est sorti un concept ; celui du « local content ». S’agissant du « local content », le ministre du Pétrole a indiqué que « cet aspect a été intégré à la loi pétrolière dans sa révision depuis 2019 et accentué dans un décret fixant les modalités de mise en oeuvre des objectifs du contenu local dans le secteur des hydrocarbures ». Le « local content » désigne pour une entreprise multinationale, le fait d’intégrer dans ses processus de production, des entreprises et de la main-d’oeuvre locale dans les pays étrangers où celle-ci a des activités. « Je reste persuadé quant à l’implication de tous au travers des débats qui seront initiés dont je n’en doute point la qualité des échanges qui assurément nous permettra de poursuivre sereinement la marche du secteur des hydrocarbures vers l’exploration de nouvelles opportunités nécessaires au développement intégral du Gabon », a conclu Vincent de Paul Massassa.

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