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Le Gabon obtient un accord de financement de 117 milliards de Fcfa

Selon les termes du closing financier qui a été signé à Libreville le 02 juillet 2021, ce projet va permettre de livrer 205 GWh d’énergie propre par an.

Le closing financier du projet d’aménagement de la centrale hydroélectrique de Kinguélé Aval, a été signé le 2 juillet dernier à Libreville. Il comprend un accord direct, un avenant au contrat d’achat d’énergie électrique, un avenant de partenariat aux productions indépendantes d’électricité, un avenant au contrat clé relatif à la construction à l’aménagement hydroélectrique de Kinguélé Aval a été signé entre Asonha Énergie et Sinohydro. Ils portent sur la conception, le financement, la construction et l’exploitation de cet aménagement. « Ce projet de Kinguélé Aval est le fruit, ces 5 dernières années, du partenariat entre le Fgis et Meridiam qui aujourd’hui, porte ses fruits avec cette dernière étape avant le démarrage des activités de construction », a déclaré Mathieu Peller, le représentant de Meridiam. Selon ce dernier, les échanges techniques et contractuels permettent le financement du projet avec, à la clé, la levée de «130 millions d’euros, (un peu plus de 85 milliards de Fcfa) auprès des banques de internationales de développement ». Le projet de Kinguélé Aval, a-t-il souligné, va permettre, à sa réalisation, de livrer 205 GWh d’énergie propre par an, de contribuer à l’amélioration du mix énergétique gabonais et de contribuer à la baisse des coûts avec un tarif compétitif. A cela, s’ajoute la mise en oeuvre des possibilités nouvelles de production indépendantes d’énergie grâce à un travail élaboré dans les normes les plus strictes en termes de respect de l’environnement. « Ce projet, aujourd’hui, va entrer dans sa phase de construction. Le contrat a été signé avec l’entreprise Sinohydro qui va démarrer et accélérer les travaux grâce à ce financement », a-t-il fait savoir.

Le montant total de l’investissement nécessaire pour la construction du barrage, souligne un communiqué de Meridiam, Fgis et GPC, s’élève à 179 millions d’euros un peu plus de 117, 42 milliards de Fcfa dans le cadre d’une convention de concession conclue pour une durée de 30 ans.

Pour sa part, Alain-Claude Bilie-By-Nzé, le ministre d’État gabonais chargé de l’Énergie et des Ressources hydrauliques, a estimé que cette signature présente un triple enjeu. C’est « d’abord, la matérialisation de l’un des projets retenus par le ministère de l’Énergie et donc par le gouvernement dans le Cadre du Plan d’accélération de la transformation (PAT) ». Lequel PAT, a informé Alain-Claude Bilie-By-Nzé, inscrit le secteur de l’Énergie comme l’un des catalyseurs de développement. « L’énergie électrique est au coeur de la stratégie de notre développement tant économique que sociale », a commenté le ministre d’État sur sa page facebook. Selon lui, Kinguélé Aval constitue également un modèle de développement fondé sur la valorisation du potentiel gabonais en hydroélectricité. Décrivant un secteur en constante progression avec une perspective conforme aux engagements internationaux en matière de préservation de la nature et de lutte contre les changements climatiques, Bilie-By-Nzé a assuré que « Kinguélé Aval nous rapproche de notre objectif qui vise à atteindre 80% de nos capacités installées en niveau d’électricité tout en positionnant notre pays parmi les plus vertueux dans la production d’une énergie propre et compétitive ». Kinguélé Aval, a-t-il ajouté, constitue la matérialisation d’un modèle innovant de financement des infrastructures, le partenariat public-privé (PPP).

Se réjouissant de cette signature, Akim Daouda, l’administrateur directeur général du Fonds gabonais d’investissement stratégique (Fgis), a pour sa part célébrée une journée historique du secteur de l’énergie au Gabon. « Avec la signature du closing financier du projet d’aménagement de Kinguélé Aval. Le premier projet en IPP de notre histoire, le Gabon rejoint la grande cour des pays africains qui font recours à des mécanismes innovants pour répondre aux enjeux de leur développement », a déclaré Akim Daouda. A en croire l’ADG, « ce closing est l’aboutissement d’un long travail de préparation favorisé par l’action du gouvernement gabonais qui a créé des conditions propices au développement de ce projet ». Faisant allusion à la mobilisation des partenaires financiers, Akim Daouda soutient que le Gabon est bien une destination identifiée pour les projets innovants. « Je tiens à saluer l’action des équipes de la Gabon Power Company (CPC), filiale du FGIS, qui a vu le jour en 2015 pour la concrétisation des projets tels que celui qui nous réunit aujourd’hui », a-t-il dit, d’autant plus qu’en tant que partenaire à hauteur de 40%, la GPC représente les intérêts du Fgis. Cette filiale voit en ce partenariat, un pas en avant significatif pour redonner à la société d’énergie et d’eau du Gabon (Seeg), la possibilité de couvrir l’ensemble des besoins énergétiques du réseau interconnecté de la province de l’Estuaire.

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