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Le Gabon reçoit 805 milliards de Fcfa en 2020

Selon un rapport de la Cnuced, ce montant a connu une baisse à cause du recul des cours mondiaux du pétrole qui a entraîné une baisse des investissements dans le secteur.

selon la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (Cnuced), le flux cumulé des Investissements directs étrangers (IDE) entrant au Gabon s’est élevé à 1,7 milliard dollars entre 2019 et 2020. L’information a été rendue publique dans le World Investment Report 2021 de la Cnuced. Selon ce document, ce stock d’IDE a été estimé à 805 milliards de Fcfa en 2020. Ces flux sont surtout observés dans le secteur pétrolier. Grâce à l’adoption du nouveau code pétrolier en 2019, ayant conduit à plusieurs nouveaux accords de partage de production offshore, dont certains se sont concrétisés en 2020. Les secteurs pétrolier et minier sont les principales destinations des IDE dans le pays. Cependant, récemment, les secteurs de l’agroalimentaire et des infrastructures ont reçu les flux d’IDE les plus importants, notamment de la part du groupe singapourien Olam.

En moyenne annuelle sur cette période, l’impact de ces investissements étrangers dans la formation brute de capital fixe (Fbcf), a été relativement stable. L’étude indique en outre que le flux d’IDE entrant au Gabon a connu une forte baisse avec le recul des cours mondiaux du pétrole, première ressource d’exportation du pays, dont le secteur capte une part importante des IDE. La baisse des cours a entrainé une baisse des investissements dans le secteur. D’autres facteurs sont aussi énumérés tels que le taux de chômage et les niveaux de pauvreté élevés (environ un tiers de la population vit sous le seuil de pauvreté Banque mondiale, dernières données disponibles) ; des procédures bureaucratiques lourdes ; l’absence d’un processus clairement établi et cohérent permettant aux entreprises d’entrer sur le marché ; un marché intérieur de petite taille. La législation du travail relativement rigide ; l’application incohérente des réglementations douanières ; le risque élevé de corruption, un stock de créances intérieures et extérieures non encore résorbées et une dépendance à l’égard des importations de denrées alimentaires et de biens d’équipement, sont aussi relevés. Au regard de la situation, le pays d’Ali Bongo doit son attraction pour les investisseurs grâce à ses matières premières, ainsi que son pouvoir d’achat relativement élevé par rapport aux autres pays d’Afrique subsaharienne. Raison pour laquelle, la majorité des IDE arrivant dans le pays est destinée aux secteurs pétrolier et minier.

De ce fait, plusieurs leaders pétroliers, surpris par la baisse des cours, ont profité de la conjoncture pour réduire leurs coûts, restreindre leurs investissements et recentrer leurs activités sur certains pays. Cette situation a amené de grandes compagnies pétrolières comme l’Anglo-néerlandais Shell et le Français Total qui opèrent au Gabon depuis des décennies, à céder tout ou une partie de leurs actifs pétroliers dans le pays. Vu sous un autre prisme, le potentiel limité du marché, la bureaucratie, la main-d’oeuvre non qualifiée et chère, ainsi que la faiblesse des infrastructures, constituent des obstacles à l’investissement étranger dans le pays. Des lacunes pour lesquelles, le gouvernement gabonais a pris un certain nombre de mesures. En effet, les autorités tentent de mettre en oeuvre plusieurs réformes dans le but de diversifier l’économie du pays en s’éloignant du pétrole et des partenaires d’investissement traditionnels.

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