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Le Gabon retrouve le chemin de la croissance

L’annonce a été faite lors du Comité national économique et financier tenu le 26 juillet 2021 sous la présidence de la ministre de l’Économie et de la Relance.

Le Gabon a tenu la deuxième session ordinaire du Comité national économique et financier le 26 juillet 2021 par visioconférence. La rencontre qui a connu la participation du gouverneur de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (Beac) Abbas Mahamat Tolli, était placée sous la présidence de Nicole Janine Lydie Roboty, la ministre de l’Économie et de la Relance.

Selon le communique final des travaux, le gouvernement gabonais annonce que la reprise de la croissance sera effective. « Nous avons noté une reprise de la croissance à 1,5%, comparée au niveau de -1,8% enregistré au 31 décembre 2020 », a précisé la ministre gabonaise. En juin dernier, le gouvernement gabonais avait déjà annoncé que ce retour à une croissance positive sera porté par les secteurs hors pétrole, à savoir les mines, l’industrie forestière et l’agriculture. Il tablait précisément sur une hausse de 9,8% de la production de manganèse, une hausse de 2,5% de l’industrie forestière et +20% de production d’huile de palme. « Sur le plan financier, poursuit le membre du gouvernement, nous avons noté la bonne santé de nos banques qui continuent d’accompagner le secteur privé et l’économie de manière générale ». S’agissant des perspectives à moyen terme, au ministère de l’Économie et de la Relance, les experts misent sur «un taux de croissance réel en moyenne de +3,3% sur la période 2022-2024 ; des tensions inflationnistes qui resteraient contenues sous le seuil communautaire de 3% ; un solde budgétaire qui passerait d’environ -1,6% du PIB en 2022 à 0,4% à l’horizon 2024 ; des réserves situées à 3,6 mois d’importation de biens et services en 2024 ; un taux de couverture extérieur de la monnaie qui serait autour de 80,4% à l’horizon 2024».

Le facteur Covid-19

Dans un entretien accordé au journal “L’Union” au premier trimestre 2021, Nicole Janine Lydie Roboty-Mbou estimait que le rebond des contaminations au Covid-19 pouvait perturber la mise en oeuvre harmonieuse de la stratégie de relance du pays. « Mais je dois reconnaître qu’à la lumière de la seconde vague de contaminations et compte tenu des mesures que nous avons jugé bon de prendre pour limiter la propagation du virus, un certain nombre de branches d’activité vont voir leur reprise retardée, avec des risques de nouvelles pertes d’emplois et de revenus », a-t-elle dit. « Tout cela devrait se traduire par une révision des principales hypothèses retenues dans la loi de Finances initiale 2021, notamment une croissance du PIB réel qui pourrait être inférieure à 2% », avait encore fait savoir Nicole Janine Lydie Roboty-Mbou. « Mais malgré tout cela, nous restons optimistes sur la mise en oeuvre de l’essentiel de notre stratégie de relance, dans la mesure où elle est assise sur des projets dont les acteurs sont connus et les modalités de financement déjà déterminées », a-t-elle indiqué. Selon elle, le gouvernement gabonais devra imprimer de la rigueur dans le suivi des projets et réformes. « C’est pour garantir cette efficacité que M. le président de la République, chef de l’État, a mis en place un Conseil national du Plan d’accélération de transformation et que madame le Premier ministre a récemment désigné des responsables de projets ». Bien qu’inférieures à celles initialement prévues dans la loi de finances 2021, les projections révisées de l’activité économique pour l’année 2021 devraient néanmoins être supérieures aux réalisations de 2020, estime le ministre.

Pour mieux s’adapter aux contraintes nées du Covid-19, le gouvernement gabonais dit vouloir agir sur plusieurs facteurs incluant une mobilisation des recettes budgétaires au niveau interne, une plus grande maîtrise des charges, une coopération renforcée avec la communauté financière internationale ainsi qu’une stratégie de présence sur les marchés financiers sous-régionaux. « Nous sommes conscients des obstacles que pose la dette aux entreprises et surtout pour la relance économique. C’est dans ce contexte que la stratégie en cours de mise en oeuvre devrait se traduire par des actions importantes dans ce domaine », a-t-elle déclaré.

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