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Le gouvernement fait le bilan satisfaisant à mi-parcours

Ses membres ont défendu, du 3 au 5 mars 2022 le bilan des projets réalisés dans le pivot économique du Plan d’accélération de la transformation (PAT) de janvier 2021 à mars 2022.

Pour relancer l’économie gabonaise, le gouvernement a mis en place le Plan d’accélération de la transformation (PAT 2021-2023), articulé autour de trois pivots (économique, social et transverse). Rendu à mi-parcours, les membres du gouvernement gabonais ont initié le 3 mars 2022 « Les matinées PAT ». Ces derniers sont des échanges au cours desquels les membres du gouvernement directement concernés par la mise en oeuvre du PAT, présentent à la presse, les résultats à mi-parcours de ses différents pivots. La première phase a vu passer le ministre gabonais de l’Agriculture et de la pêche, Biendi Maganga Moussavou, le ministre du Pétrole du Gaz et des mines, Vincent de Paul Massassa ainsi que le ministre délégué aux Eaux et forêts, Charles Mve Ella. Selon ces derniers, « le bilan est plutôt satisfaisant » dans ce pivot économique qui ambitionnait de mener des réformes visant à faire du secteur forêt-bois et de l’agriculture, les nouveaux piliers de l’économie gabonaise tout en ralentissant la chute de la production du pétrole.

Gouvernance pétrolière

Pour le secteur pétrole, gaz et mines, l’idée générale était de ralentir la chute de la production du pétrole et diversifier la filière ; assumer le retour du Gabon à l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (Itie) ; revoir la gouvernance du secteur ; renforcer la compétitivité réglementaire et fiscale. Mais aussi, restructurer les établissements publics et les sociétés d’État tels que la Sogara ; valoriser le gaz ; améliorer la régulation de l’or artisanal ; accélérer le développement du manganèse et poser les bases de l’exploitation du fer et de l’or.

Concernant la gouvernance pétrolière, des décrets ont été pris sur le contenu local du secteur pétrolier, sur la sous-traitance pétrolière et le droit de préemption de l’État. Reste la mise en oeuvre des textes d’application du nouveau Code pétrolier, la restructuration de Sogara, l’appel d’offre sur l’attribution des champs marginaux et champs libres de droit. « Il y a également que la gouvernance dans le secteur minier et pétrolier passait par une exigence. Celle d’arrimer et de déclarer les recettes », a indiqué le ministre du Pétrole, évoquant le retour du Gabon à la norme internationale pour la transparence et la responsabilité entourant les ressources pétrolières, gazières et minérales. Dans ce cadre, il y a eu la mise en place des différents organes de gouvernance, l’acceptation du dossier de ré-adhésion du Gabon à l’Itie international, la publication des données PID PIH en loi de finances et la mise en ligne d’un site Internet Itie. Il reste la mise en place des processus de reporting sur les revenus pétroliers et l’élaboration du premier rapport de reporting.

Gaz et mines

Concernant le gaz, le ministre Vincent de Paul Massassa a évoqué une forte mobilisation des opérateurs privés et bailleurs avec à la clé, des investissements en cours et des négociations avancées avec Trafigura et Sgepp. Une convention a été signée avec la Banque mondiale pour l’assistance technique sur la réduction du gaz torché, la remise en service de la sphère GPL (Sgepp) d’une capacité de 950 TM qui permet d’augmenter considérablement l’autonomie en gaz butane fixée à 8 jours contre 5 auparavant, le revamping du centre emplisseur GPL (Sgepp) qui a permis de passer d’une production journalière de 10.400 bouteilles en 12h à 16.000 bouteilles en 10h. Sur ce front, il reste à finaliser le Code gazier, l’investissement Trafigura et Sgepp, l’entrée en production de la nouvelle unité gaz butane de Perenco, la mise en valeur de nouveaux champs gazier, l’accélération du programme de réduction du torchage de gaz et l’élaboration du Gaz Master plan. Dans le domaine des mines, 7 Conventions d’exploitation minière à petite échelle ont été signées avec Alpha Centauri Mining. Sont attendus, le projet d’amendement du Code minier pour mieux encadrer l’orpaillage artisanal, la relance du dispositif d’encadrement des orpailleurs artisanaux, le suivi des plans de mise en valeur des terres rares de Maboumine, du fer de Baniaka et Milingui, la relance de la qualification du gisement minier de Bélinga, l’attribution des petits permis miniers or et la mise en valeur des carrières pour les matériaux de construction.

Agriculture et pêche

Dans le secteur agricole selon le ministre Biendi Maganga Moussavou, plusieurs projets ont été réalisés dans l’optique d’accroître la production et réduire la dépendance du Gabon de l’extérieur. C’est le cas de la loi sur la politique semencière végétale au Gabon, qui a été adoptée par le parlement en mai 2021. L’objectif de cette loi est d’améliorer la qualité de la semence. Également réalisée, la création de cinq zones agricoles à forte productivité. « Nous avons cadastré et sécurisé 5 ZAP (Kango, Andem, Bifoun Abanga, Mboukou et Idemba) représentant 75 000 hectares disponibles. 2 nouvelles ZAP sont en cours de création juridique (Souba et Bitam). La commission d’attribution des terres a distribué 600 parcelles. Une entreprise a remporté l’appel d’offres pour les opérations de parcellisation », a affirmé le membre du gouvernement.

S’agissant de la pêche, Biendi Maganga Moussavou affirme avoir réalisé une étude sur les conditions économiques et techniques de la relance de l’usine de conditionnement du thon à Libreville ainsi que l’étude de remise en état du bâtiment abritant l’usine de la société industrielle et frigorifique du Gabon (Sifrigab). En arrêt d’activité depuis quelques années, cette société créée pour produire du thon et transformer le poisson-sardine en boîte pourra être opérationnelle d’ici la fin de cette année 2022, selon le ministre de l’Agriculture. Grâce à la mise en service de cette usine entre autres, le Gabon espère, d’ici 2025, parvenir à transformer localement, 25 000 tonnes de thons pêchés dans ses eaux. « Nous voulons que les produits de la pêche profitent aux nationaux en priorité. Le gouvernement veut «gaboniser» la pêche artisanale maritime. Nous voulons nationaliser la transformation pour que les Gabonais profitent de cette ressource. C’est notre défi actuellement », indique le ministre Biendi Maganga Moussavou. Il a par ailleurs annoncé l’entrée en fonction d’un centre de formation au cours de ce mois de mars. Un centre qui permettra de former 2600 jeunes sur cinq ans. Notamment sur les nouvelles méthodes de culture, la qualité des semences… À noter que le secteur de l’Agriculture représente 6 % du produit intérieur brut du pays.

Forêts

Dans le secteur des Forêts, l’on note comme réalisations, le lancement de la Zone économique spéciale d’Ikolo. Le ministre délégué aux Forêts, Charles Mve Ella a également annoncé la réalisation ces derniers mois du recensement de l’ensemble des opérateurs économiques détenteurs des permis forestiers dans le but de résoudre le problème d’exploitation illégale. Cette opération a permis au gouvernement, à en croire Charles Mve Ella, de mettre en place un système de traçabilité du bois dans le pays. Le plan d’accélération de la transformation de l’économie gabonaise a été lancé en janvier 2021. Ce plan triennal (2021-2023) vise à hâter la transition vers l’après-pétrole, en accélérant les nouveaux moteurs de croissance et en repensant le modèle social du Gabon. Le PAT cadre avec le plan stratégique Gabon émergent 2025, un programme de réformes économiques, dont l’objectif est de moderniser l’économie gabonaise, la diversifier et permettre à chaque Gabonais d’accéder à un niveau de vie décent.

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