Vous êtes ici
Accueil > Assurances, Economie, Microfinance > Économie > Actualité > Le made in Cameroon et l’entrepreneuriat comme alternatives

Le made in Cameroon et l’entrepreneuriat comme alternatives

C’est tout le sens de l’édition du parlement dédié à cette catégorie sociale de la population tenue le 9 février 2022 à l’Assemblée nationale à l’initiative du Reje.

«Les jeunes et le patriotisme économique, innovation entrepreneuriale à l’ère de la Covid-19 ». Tel a été le thème retenu pour l’édition du parlement jeune de cette année, initiative du Réseau parlementaire Espérance jeunesse pour la promotion des politiques et actions en faveur de la jeunesse et de l’enfance. L’évènement très couru, présidé par l’honorable Hilarion Etong, premier vice-président de l’Assemblée nationale, a connu la participation d’une douzaine de membres du gouvernement, des parlementaires, des diplomates, des milieux d’affaires et divers acteurs du secteur public et privé. Dans son intervention de circonstance, l’honorable Joshua Osih, le coordonnateur dudit réseau parlementaire, a invité les jeunes députés à être des ambassadeurs du « made in Cameroon » à travers ce qu’il a appelé « le patriotisme économique ». Il est question selon lui, de « promouvoir le savoir-faire local en réduisant de manière substantielle les importations », a-t-il indiqué. Allant dans le même sens, Fadimatou Iyawa Ousmanou, la présidente du Conseil national de la jeunesse (CNJ) leur a demandé d’être non seulement des patriotes et surtout d’innover. « Vous devez être à l’école de l’apprentissage de la citoyenneté collective et du volontariat », les a-t-elle exhortés.

72% DE LA POPULATION LAISSEE POUR COMPTE

D’après les données du dernier recensement de la population, l’âge moyen au Cameroun est d’environ 22 ans selon Mounouna Foutsou, le ministre de la Jeunesse et de l’éducation civique (Minjec). Les moins de 35 ans représentent plus de 72% de la population, apprend-t-on. Pourtant, une infime minorité est impliquée dans la prise de décision. Il est désormais question d’associer cette catégorie de la population à la vie du pays. Ce d’autant plus que la recherche des solutions en vue de la relance économique à l’ère de la Covid-19 va retenir l’attention du Minjec cette année selon le chef de ce département ministériel. Dans ce cadre, la résilience de la jeunesse camerounaise face à certains maux, doit être mise à contribution dans la promotion du « made in Cameroon » d’après Mounouna Foutsou.

LA PISTE DU « MADE IN CAMEROON »

S’adressant au ministre du Commerce, Luc Magloire Mbarga Atangana, Joël Stéphane Ewanè, député jeune venu de la région du Littoral s’est offusqué contre l’absence des produits « made in Cameroon » dans la mercuriale des prix. Il a voulu également savoir ce qui est fait par ce département ministériel pour booster la consommation des produits du terroir. En réponse, le responsable de ce ministère a de prime abord, relevé que cette préoccupation cadre avec la politique de l’import-substitution décidée par le chef de l’Etat. Aussi, a-t-il indiqué que la dépendance du pays vis-à-vis de l’extérieur est comparable à du suicide. « Depuis la survenance de la Covid à la fin de l’année 2019, on assiste à une perturbation des réseaux d’approvisionnement. Aujourd’hui, importer des produits relève quasiment de l’impossible du fait de la hausse des prix et du fret maritime », a-til expliqué. Raison pour laquelle, le pays est résolument tourné vers ses solutions endogènes. Car selon le Mincommerce, la mercuriale des prix inclut immédiatement les produits et services fournis par des nationaux. Seulement, elle peut se faire de trois façons : soit par le fait du gouvernement qui saisit directement le Mincommerce pour que soit inclut un type de produit ou service dans ladite mercuriale, soit par le biais du secteur privé ou par le Mincommerce lui-même sur la base des commandes antérieures. A titre d’illustration, la rubrique 002 a intégré des produits agroalimentaires locaux, tout comme la 015 réservée aux boissons et spiritueux, ou encore les meubles etc. « Bref, tout peut entrer dans la mercuriale des prix à condition de frapper à la bonne porte », a conclu Luc Magloire Mbarga Atangana.

Au sujet des actions visant à booster la consommation du « made in Cameroon », le Mincommerce a indiqué que 40% du budget d’investissement public (BIP) de son département ministériel sont consacrés à la construction des espaces marchands en partenariat avec les communes. En outre, il travaille actuellement à la mise sur pied d’un label camerounais dénommé « Cameroun origine certifiée ». Le ministre du Commerce a souligné à l’endroit des jeunes entrepreneurs locaux de s’assurer de la disponibilité de leurs produits par opposition au spot, leur accessibilité et leur attractivité. Des conditions sine qua none susceptibles d’aguicher et de fidéliser la clientèle.

REACTIONS

Hilarion Etong, premier vice-président de l’Assemblée nationale
« Créer un environnement favorable à l’entrepreneuriat »

il a été demandé aux députés jeunes de mériter la confiance placée en eux. Cette session s’est tenue dans un contexte socioéconomique particulier. Allusion est ainsi faite à la crise sociopolitique dans les régions du Nord-ouest et du Sud ouest qui semble désormais maîtrisée grâce à la mise en place de la décentralisation, des conseils régionaux etc. Au plan sanitaire, des mesures du gouvernement avec l’appui des partenaires ont permis d’endiguer la situation. Dans mon allocution, j’ai invité les jeunes à s’engager à la culture de la paix et la santé, gage de stabilité et de développement. Sinon, comment se lancer dans l’entrepreneuriat. Il est constant que seul un environnement favorable peut développer l’entrepreneuriat et par ricochet, promouvoir le made in Cameroon.

Minette Libom li Likeng, ministre des Postes et télécommunications
« Il va falloir être formé »

L ’axe six de la Stratégie nationale de développement 2020-2030 (SND-30) vise le développement d’une industrie numérique. Il va falloir au préalable être formé afin de mettre sur pied des produits et services numériques. Aussi, ce secteur est pourvoyeur d’emplois. Mais, il faut savoir comment y entrer.

Joël Stéphane Ewanè, député jeune du Littoral
« Satisfait des explications du gouvernement »

J e me suis adressé au ministre du Commerce au cours de cette session du parlement jeune. Je me suis inquiété du fait que les produits « made in Cameroon » ne figurent dans la mercuriale des prix. J’ai également voulu être édifié sur ce qui se fait pour amener les consommateurs à se tourner vers les produits locaux. Les explications fournies par le membre du gouvernement m’ont satisfait.

Laisser un commentaire

Top