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Le PAD invite l’entreprise Socia à libérer le magasin d’entreposage 9

Cet espace fermé depuis 2013 avec 7000 tonnes de riz scellés par la police phytosanitaire veut être exploité par l’entreprise portuaire.

Les responsables du Port autonome de Douala (PAD) ont décidé d’entreprendre la rénovation du magasin d’entreposage 9. Pour ce faire, cet espace dont le contenu actuel fait l’objet de litige, doit d’abord être vidé. Car, fermé depuis 2013, le magasin d’entreposage ouvert il y a quelques jours par les responsables du PAD, contient 7000 tonnes de riz scellés par les phytosanitaires. Et, pour réaliser son projet de réaménagement de cet espace, le PAD envisage de faire vider son contenu et laisser l’entreprise turque Erdem, qui y érigera un nouveau magasin cale aux standards internationaux reconnus du secteur portuaire, détruire le riz avarié qui s’y trouve.

« Le magasin 9 au Port de Douala-Bonabéri doit impérativement être libéré afin que l’entreprise Erdem entame les travaux de démolition et de reconstruction d’une infrastructure aux standards internationaux exigés pour optimiser l’exploitation portuaire », fais savoir la communication du PAD. Et de poursuivre : « ce magasin doit être vidé de la cargaison de 7000 tonnes de riz, sous les scellés du Poste de Police Phytosanitaire du Port de Douala-Bonabéri depuis février 2013 pour cause d’avarie déclarée par cette dernière ».

L’on apprend également que l’importateur de la cargaison, la société Socia, saisi à cet effet, a proposé au PAD un protocole d’enlèvement qui consiste en trois étapes : La fumigation ; le reconditionnement ; l’enlèvement sous la supervision du poste de police phytosanitaire. Ce processus devait commencer le 13 janvier dernier. Cependant, le 11 novembre 2022, une ordonnance du Tribunal de Première Instance (TPI) de Douala ordonnait la confiscation de cette cargaison à la requête du chef secteur des Douanes du Littoral 1. Cette ordonnance n’a été portée à l’attention du PAD qu’à la suite des échanges entre le PAD, la société Socia et les services phytosanitaires.

Ainsi donc, en respect de la décision du TPI Douala-Bonanjo, le PAD a invité l’entreprise Socia à obtenir la suspension des effets de l’ordonnance et/ou l’annulation avant de poursuivre le processus. Pour le PAD, « il urge que ce magasin soit vidé de son contenu litigieux, afin de poursuivre l’important projet de rénovation et de modernisation des magasins cales, qui pour l’heure, datent des années 50 », confie cette dernière.

De nombreux projets sont en cours au PAD. De ce fait, la Direction générale de l’entreprise envisage redoubler d’effort pour atteindre son objectif ultime qui est de faire du Port de Douala-Bonabéri un port de référence en Afrique. Plusieurs points positifs ont marqué l’année 2022 du PAD. Il s’agit d’après Cyrus Ngo’o, du récent arrêt de la Cour d’appel de Paris qui a annulé les sentences arbitrales dans l’affaire PAD-DIT, la classification du PAD en deuxième catégorie, les recettes enregistrées au cours de l’exercice 2022, le résultat bénéficiaire du PAD au cours de l’exercice 2021, la création des filiales et succursales en remplacement des régies, l’acquisition de nouveaux équipements de manutention et la réhabilitation de la plate-forme d’entreposage de la RTC, l’aménagement et la construction des voies d’accès en zone aval (Essengue), la signature d’une convention de crédit de 100 milliards de Fcfa avec plusieurs banques, le passage du parc à Bois en concession, la construction de nouveaux magasins cales… Pour le DG du PAD, si on peut se satisfaire de ce bilan, les objectifs sont loin d’être atteints. « Il faut maintenir le Cap et continuer de travailler avec abnégation pour que le PAD fasse partie des entreprises de première catégorie et son port, ce véritable catalyseur de l’économie nationale ».

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