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Le Patronat insatisfait des mesures gouvernementales

Dans un communiqué, la Confédération patronale gabonaise juge « insuffisantes », les mesures prises par le gouvernement gabonais.

Le programme d’assistance mis en place par le gouvernement gabonais au profit des entreprises du secteur privé en difficulté est jugé « globalement insuffisant » par le patronat. Selon la Confédération patronale gabonaise (CPG), la mesure relative au financement de leurs trésoreries à travers les banques, et les conditions d’accès à cette facilité ne bénéficient, au final, qu’à très peu d’entreprises dont la plupart se retrouvent exclues. Tant il est vrai que l’assouplissement du Code du travail a permis de limiter les licenciements en réduisant les risques de contamination sur les lieux de travail, la CPG reconnait dans un communiqué qu’il faut saluer l’effort du Gouvernement en faveur des entreprises les plus impactées par la crise. Cependant, « la mesure relative au financement de leurs trésoreries à travers les banques comporte de grandes faiblesses », reconnait le plus grand syndicat des patrons du Gabon.

En effet, selon le communiqué de la CPG, les conditions d’accès à cette facilité sont trop classiques pour être adaptées à la situation exceptionnelle actuelle : la solvabilité et la rentabilité des entreprises candidates sont les critères exigés par les banques qui doivent pré-approuver chaque prêt avant que l’Etat apporte sa garantie. De ce fait, poursuit le syndicat, très peu de PMes/TPEs, déjà en difficulté ou ayant des perspectives post crise peu reluisantes, bénéficieront de ce dispositif. Par ailleurs, « le secteur informel, pourtant très présent dans l’activité économique, est totalement exclu du dispositif proposé », dénoncent aussi les partons. Ainsi, l’absence de mesures structurelles aptes à soutenir la trésorerie des entreprises, toutes suffisamment voire durement éprouvées, mais aussi une véritable relance des activités des entreprises, demeure pour la CPG un sujet de grande préoccupation. Poursuivant son plaidoyer, la CPG a invité le gouvernement à aller beaucoup plus loin dans son accompagnement afin d’aider les entreprises à remonter la pente.

Les propositions toujours attendues

En effet, dès la survenance de la crise, la CPG avait soumis au gouvernement un document dans lequel elle faisait ses propositions. Parmi ces propositions, figurait notamment un « seuil minimum de rémunérations des salariés en congés techniques fixé à 30%, le soutien financier de l’État des personnes en congés techniques ». La CPG suggérait que cela pourrait passer par le recours aux bailleurs de fonds dans le cadre du plan d’ajustement structurel. Ce qui permettrait d’éviter des plans sociaux en masse. Elle proposait également la possibilité d’avoir recours à un système de fonctionnement en rotation plus simplifié afin de permettre la mise en place des mesures de sécurité recommandées, de même qu’il faut garantir la continuité de l’exploitation des installations/usines de production essentielles (Seeg, exploitations pétrolières et minière, opérateurs de téléphonie, etc.), tout comme il faut mettre en place des mesures d’accompagnement pour la continuité du travail du personnel concerné.

Dans cette vague de suggestions, la CPG recommandait également la facilitation aux crédits auprès des banques avec des taux préférentiels, compte tenu de la situation de trésorerie des entreprises, ainsi que le remboursement des frais engagés par les employeurs pour la prise en charge d’éventuels travailleurs atteints par le virus, et la mise en place d’un Fonds de solidarité à destination des TPE/PME et des travailleurs indépendants, victimes des conséquences des mesures d’urgence liées à la gestion de cette crise sanitaire.

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