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Le projet ProFina pour aider les EMF

Il s’agit d’un guide décrivant la méthodologie utilisée pour l’analyse des besoins en renforcement des capacités, dans le domaine du financement agricole au sein d’une institution financière.

«Financer l’agriculture comporte certains risques, certes, mais les établissements de microfinance demeurent les institutions financières les plus proches des agriculteurs et donc ceux qui répondent plus aux attentes des agriculteurs », reconnait David Kengne, promoteur de Microfinance Academy. En effet, contrairement aux banques commerciales présentes sur le triangle national, les établissements de microfinance (EMF) sont bien plus actives dans les zones rurales. Leur proximité avec ces populations leur confère de nombreuses facilités.

Toutefois, malgré la volonté politique d’accentuer le financement agricole, il demeure « insuffisant ». Pour justifier cette situation, les responsables du projet ProFina au Cameroun ont noté une inadéquation entre les services financiers et les besoins spécifiques du financement agricole et rural. Ils sont donc nombreux les EMF qui hésitent à prendre tous les risques liés au secteur rural. Conséquence, ce sont moins de 5% des financements qui sont orientés vers l’agriculture. Les investissements dans la production, la transformation et la commercialisation des produits agricoles se trouvent lésés. Pourtant, l’agriculture est un secteur clé de l’économie camerounaise qui lui assure son autosuffisance alimentaire et des devises. Elle contribue pour 22,9% au PIB et représentait en 2013 environ 23 % des exportations totales du pays. De plus, le secteur agricole est le premier employeur avec 62% de la population active.

C’est dans cette optique que le Projet financement agricole (ProFina) est implémenté au Cameroun depuis 2018. ProFina oeuvre pour l’amélioration de la fourniture des services financiers adaptés aux modèles économiques des exploitations agricoles et des Petites et moyennes entreprises (PME) agro-industrielles dans les zones rurales. Le projet intervient donc aussi bien du côté des acteurs agricoles que des acteurs financiers y compris les compagnies d’assurance.

Au cours du Forum de la microfinance organisée à Douala, au mois de décembre dernier, Dr Christian Eloundou, conseiller technique GIZ-Profina, relevait que bon nombres de microfinances ont bénéficié de formation pour améliorer leur offre de crédit, et proposer des services qui correspondent mieux à la population locale. En effet, il ressort de ces formations que les responsables des établissements de microfinance ont apprécié la méthodologie de ProFina pour le renforcement des capacités de leurs agents de crédit dans le processus de professionnalisation en financement agricole. « Le projet a donc élaboré un guide décrivant la méthodologie utilisée pour l’analyse des besoins en renforcement des capacités dans le domaine du financement agricole au sein d’une institution financière (IF), dans le but de la rendre disponible pour des projets et des praticiens d’autres pays oeuvrant dans le domaine agricole », fait savoir le conseiller technique Giz-Profina.

Au Cameroun, ProFina qui opère dans les régions du Centre et de l’Ouest, met un accent sur les spéculations suivantes : cacao, pomme de terre et volaille. Et pour la mise en oeuvre effective du Projet, des établissements de microfinance parmi lesquels Mufid (Mufid Bafoussam, Mufid Bafou, Mufid Baham, Mufid Bandjoun, Mufid Doumbouo, Mufid Mbam/Makenene, et la Mufid Mbalmayo) et leur organe faîtier Mufid Union sélectionnés, collaborent avec ProFina sur le terrain.

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