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Les assurances du syndicat des boulangers

Dans un communiqué publié le 19 janvier dernier par son président, il informe les consommateurs du maintien du prix et du poids de la baguette de pain tout en poursuivant le dialogue avec les pouvoirs publics et les minotiers en vue de la baisse des coûts de production élevés.

Les perturbations survenues au niveau du commerce mondial du fait de la pandémie à Coronavirus (Covid-19) plongent les meuniers du Cameroun dans un véritable désarroi. Avec la fermeture des frontières décidée par certains pays pour se prémunir de la crise sanitaire actuelle, il est devenu pratiquement difficile d’importer du blé, matière première principalement utilisée dans la fabrication de la farine de blé indispensable à la préparation des beignets, du pain et même des pâtes alimentaires. Une situation qui laisse planer le spectre d’une possible pénurie de ces produits tant prisés des consommateurs dans les espaces commerciaux. Une rumeur relative à une probable hausse du prix de la baguette du pain à l’effet d’atténuer les coûts de production devenus élevés, circulait déjà au sein de l’opinion.

C’est dans ce sillage que le Syndicat patronal des boulangers du Cameroun (Spbc) a décidé de monter au créneau pour rassurer les consommateurs de ce produit tant prisé en milieu urbain et rural. « Le bureau national du Syndicat patronal des boulangers du Cameroun informe le public, que suite à une rumeur qui persiste sur l’augmentation du prix de la farine de blé et du pain dans le pays, qu’il est en négociation avec les pouvoirs publics, les minotiers et les associations de défense des droits des consommateurs. En attendant les résolutions qui en découleront, aucune augmentation n’est permise sur le prix de la farine et du pain sur toute l’étendue du territoire camerounais », a indiqué Jean Claude Yiepmou Kapwa, président dudit syndicat dans un communiqué publié le 19 janvier dernier.

Dans l’optique d’éviter un tel scénario, une rencontre s’était tenue le 10 février 2021 au ministère du Commerce à Yaoundé. Elle regroupait outre le patron de ce département ministériel et certains de ses proches collaborateurs, les représentants du Groupement des meuniers ainsi que ceux des associations de défense des droits des consommateurs. Au-delà de passer en revue la situation des approvisionnements, il avait également été question pour les différentes parties, de poser le diagnostic de la situation afin d’en trouver des solutions idoines pour y remédier. Alfred Momo, secrétaire général du Groupement des meuniers du Cameroun avait alors recommandé aux acteurs économiques de formuler des propositions écrites et structurées pour l’examen de leur faisabilité. C’est la même démarche qui a été faite autrefois, laquelle a conduit à la protection de la filière par l’Etat depuis 2008 par le biais de la défiscalisation. « Tout le monde est touché par la fiscalité sauf le blé. Preuve que le gouvernement vous aide. Votre filière bénéficie de l’exonération des droits de douane. Il est temps qu’on s’asseye ensemble pour chercher à sortir la tête de l’eau, et par ricochet, à préserver la paix sociale surtout en cette période marquée par la mise en application de l’import-substitution », a exhorté Luc Magloire Mbarga Atangana, le ministre du Commerce.

Face à une éventuelle pénurie des produits à base de blé sur les marchés camerounais, il serait peut-être temps de trouver des substituts tels que la farine de manioc, patate, banane-plantain, maïs et bien d’autres produits du terroir. Une initiative du genre avait été entreprise depuis quelques années par Essimi Menye, l’ex ministre de l’Agriculture et du développement rural (Minader), aujourd’hui en exil. Seulement, celle-ci peine à être appliquée. D’où l’indignation de certains consommateurs. « Pourquoi ne peut-on pas diminuer les importations de blé et accroître notre production de farine de manioc, de patate, maïs et bien d’autres ? Ces farines pourront être de véritables substituts à celle du blé », s’interroge l’un d’entre eux. Ce combat avait autrefois été mené par l’Association camerounaise pour la défense des intérêts collectifs (Acdic) porté alors par un certain Bernard Njonga de regretté mémoire. Dans le cadre de la mise en oeuvre de la politique de l’import-substitution, il est plus que temps de la mettre en pratique. août 2021

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