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Les BRICS soudés face à l’hégémonie de l’Occident

Les dirigeants des pays membres des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) se sont réunis le 23 juin dernier en mode virtuel dans le cadre de leur 14ème sommet. Placée sous le thème : « Favoriser un partenariat de haute qualité entre les BRICS, ouvrir une nouvelle ère pour le développement mondial », la rencontre présidée par le chef de l’Etat chinois Xi Jinping, a surtout permis d’élargir le champs de coopération de ce groupe de pays qui ont en commun le développement rapide de leurs économies respectives. Mais à l’heure où les puissances occidentales, notamment les Etats Unis d’Amérique, les anciennes puissances coloniales d’Europe ou encore le Japon, multiplient les initiatives pour davantage étendre leur hégémonie dans le monde, il était tout d’abord opportun pour les BRICS de faire le bilan de leurs actions, 16 ans après le début de leur coopération.

Résolus en effet à défendre la justice, l’équité et la solidarité et rejeter l’hégémonie, l’intimidation et la division, ce bloc des cinq plus importants marchés émergents du monde, a de l’avis de plusieurs observateurs, enregistré des progrès tangibles au cours des cinq dernières années. « Les pays composant les BRICS ont amélioré leur mécanisme de coopération sur trois axes : la sécurité politique, la coopération économique et financière, et les échanges humains. Ils ont également uni de nombreux pays en développement à travers le modèle de coopération ‘’BRICS Plus’’ pour promouvoir la réforme de gouvernance mondiale vers un système plus stable, plus sûr, plus équilibré et plus durable », fait savoir à ce sujet l’économiste Wang Lei, directeur du Centre des études sur la coopération des BRICS de l’Université normale de Beijing.

En somme, les BRICS ont jusqu’ici joué leur rôle de contrepoids face à la domination de l’Occident qui a mis en place divers mécanismes pour continuer à contrôler le monde dans tous les domaines, mais davantage sur le plan économique. D’ailleurs, lors de sa prise de parole durant le sommet, le président russe Vladimir Poutine a appelé les autres pays du bloc à coopérer face aux « actions égoïstes » des pays occidentaux pour surmonter la crise qui frappe en ce moment l’économie mondiale.

Parlant de faits d’arme, il ne serait pas superflu de rappeler que les BRICS ont créé depuis 2014 la Nouvelle Banque de Développement (NBD) et un fonds de réserve d’urgence (CRA). Ces deux instruments avaient alors été présentés comme des alternatives à la Banque mondiale et au Fonds Monétaire International (FMI), deux organismes traditionnellement contrôlés par les États-Unis, l’Europe et le Japon. Dotée d’un capital initial de 100 milliards de dollars, la NBD a pour mission de financer les infrastructures et le développement durable dans les marchés émergents et les pays en développement. Même leurs actions ne sont pas encore très visibles sur le terrain, leur création a quand même eu le mérite de freiner les ardeurs du camp dominant. Les BRICS n’entendent pas s’arrêter en si bon chemin. Comme l’a indiqué le président chinois, il faut à présent se « tourner vers l’avenir pour construire un partenariat de haute qualité plus global, plus étroit, plus pragmatique et plus inclusif, et entamer une nouvelle marche de la coopération des BRICS ».

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