C’est ce que révèle un document officiel publié en juillet dernier par le gouvernement chinois.
La Chine vient d’être confirmée comme le principal bailleur de fonds bilatéral de l’Afrique centrale. C’est ce que révèle un document officiel publié récemment par le gouvernement chinois. Intitulé : « Prêt chinois aux gouvernements africains », il révèle que la dette cumulée des six pays membres de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) envers le géant asiatique, s’élève en effet à 18 milliards de dollars (9935 milliards de Fcfa). Un montant de créance de loin supérieur à celui de l’Union européenne qui a été pendant longtemps le partenaire stratégique des Etats de la Cemac.
En sa qualité de locomotive économique de la sous-région, le Cameroun arrive logiquement en tête des créanciers de la Chine avec plus du tiers du montant de la dette, soit 6,202 milliards de dollars (3 420 milliards de Fcfa). Viennent ensuite respectivement le Congo qui doit 5,390 milliards de dollars (2 974 milliards de Fcfa), la Guinée équatoriale avec une dette de 3,020 milliards de dollars (1966,3 milliards de Fcfa) et le Gabon qui doit rembourser 1,681 milliard de dollars (926,9 milliards de Fcfa). Le Tchad et la République centrafricaine qui ont contacté les emprunts les moins importants enregistrent quant à eux un chiffre de dette cumulée de près de 2 milliards de dollars (1103,5 milliards de Fcfa.
Les financements chinois ont essentiellement servis à la construction des infrastructures routières, ferroviaires, télécommunications ou hydroélectriques. Dans ce dernier secteur, l’on note qu’entre 2014 et 2017, les banques chinoises ont financé en moyenne l’équivalent de 5 milliards de dollars (2759,2 milliards de Fcfa) par an dans des projets de production d’énergie en Afrique en général, faisant de Pékin le premier électricien du continent. Plus réactive que l’Europe déjà en place, la Chine s’est imposée par l’entremise de ses entreprises qui dominent désormais le secteur de la construction, ses banques étant devenues les principaux créanciers des économies africaines.
