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Les défis du nouveau Directeur général de la Finec

Ruissel Kouam Tagne entend faire de cet Etablissement de microfinance, une référence au niveau national.

alors que la Financière d’épargne et de crédit (Finec) vient d’opérer un changement institutionnel en passant d’établissement de microfinance (EMF) de première catégorie à EMF de deuxième catégorie, les administrateurs ont décidé par la même occasion de renouveler la direction de cet établissement financier. Après environ 14 années passées à la tête de la Finec, Alban Clovis Fogang a cédé son siège à Ruissel Kouam Tagne, nouveau directeur général (DG) de la Finec. Cependant, il a fallu environ un mois à ce dernier après son recrutement, avant d’occuper ce fauteuil.

Ruissel Kouam Tagne, 38 ans, exerce dans le secteur de la microfinance depuis plus de 10 ans. Cependant, le nouveau DG de la Finec n’a connu qu’un seul EMF. Il s’agit de la Financière générale d’Epargne et de crédit (Figec) Cameroun. Cet établissement financier lui a permis d’étaler son potentiel, de gravir les échelons et d’acquérir des compétences dans la gestion d’un EMF. Avant d’occuper le poste de DG de la Finec, il était responsable des engagements et contentieux à Figec.

Au sein de cette institution, il a tour à tour occupé les fonctions d’agent de guichet, puis responsable chargé de la clientèle, responsable d’agences pendant cinq ans, avant d’intégrer au regard de son abnégation au travail l’équipe de direction en tant que responsable du pôle recouvrement. Une fonction qu’il a exercé pendant deux ans avant d’être nommé responsable des engagements et du contentieux.

DYNAMIQUE ET RIGOUREUX DANS LE TRAVAIL

Titulaire d’un master en Banque et financs, présenté comme une personne rigoureuse, dynamique avec une attention particulière sur le travail bien fait, Ruissel Kouam Tagne, est largement apprécié par ses nouveaux collaborateurs. « Il est très travailleur, c’est un homme professionnel qui nous encourage tous à travailler », confie Phanie, assistante de direction à Finec. Plus observateur, Michael Ngouné, responsable des opérations et du crédit à Finec, voit en son nouveau patron un homme déterminé et objectif. « Sa vision est de faire participer tous les maillons de la chaine au développement de l’entreprise. Pour lui, tout le monde doit intervenir dans la machine de production, il travaille sur objectif et il est très rigoureux en ce qui concerne la ponctualité… », relève-t-il.

Après un mois passé au sein de la Finec, tous les indicateurs semblent bons pour atteindre ses objectifs. « Tous les indicateurs sur lesquels je compte m’appuyer pour les premiers mois sont en train de se mettre en place. Il n’y a pas de résistance même au niveau du personnel. J’ai déjà été très bien accueilli. Je pense que progressivement, ils sont en train d’épouser la vision avec laquelle je viens, ils acceptent les changements opérationnels que j’apporte dans l’institution. Ils essayent de s’adapter, je ne ressens pas de la résistance, je pense que la collaboration est bonne avec le personnel et les indicateurs sont également en bonne voie », se réjouit-il.

Plus loin, il y a aussi dit-il les statistiques qui reluisent, ainsi que l’adhésion des administrateurs. « Quand je regarde le chiffre d’affaires que j’ai réalisé, je pense que je suis sur une bonne voie. Au niveau des administrateurs aussi, l’un des éléments que j’ai appréciés c’est qu’ils me laissent travailler car le plus important est d’obtenir de bons résultats », déclare-t-il sans mentionner les chiffres.

DEFIS

Désormais établissement de microfinance de deuxième catégorie, les défis semblent importants pour ce nouveau DG qui vient lui aussi, d’un EMF de même catégorie. Pour Ruissel Kouam Tagne, le premier grand défi c’est sur le plan réglementaire. « Il faut finaliser la transformation de l’institution en catégorie deux, ensuite sur le plan comptable, il faut boucler avec le processus. Il y a une migration comptable qu’il faut faire, de la catégorie 1 à la catégorie 2 sur laquelle nous sommes en train de travailler, ce sont là les deux grands défis qu’il faut faire », fait-il savoir. Et de poursuivre : « Maintenant, sur le plan commercial, il y a le lancement des nouveaux produits qu’il faut finaliser. Nous sommes en phase de lancement. Nous allons finaliser la conception. Nous sommes déjà en train de recruter les nouveaux commerciaux pour le lancement de ses produits là.».

A tous ces premiers défis, s’ajoute aussi la signature des partenariats dans les produits de transfert, lesquels apprend-on, sont déjà en cours. « Nous avons déjà contacté les partenaires des produits de transfert. Le but est de diversifier l’offre en termes de produits de transfert… il y a également l’intensification des actions de recouvrement qui est non négligeable », précise-t-il.

Au regard des actions entreprises jusqu’à présent au sein de la Finec, ses collaborateurs ne tarissent pas d’éloges envers lui. « Déjà presque deux mois passés ensemble, c’est un monsieur qui a un portefeuille très important, il a un grand sens du commercial, il a une connaissance des entreprises avec lesquelles nous discutons déjà depuis plusieurs semaines, il a une grande connaissance du contentieux et du recouvrement… Parce qu’étant responsable des engagements dans sa précédente entreprise, il connait très bien toutes les stratégies et les moyens pour effectuer les recouvrements et gérer le contentieux. Il a une grande connaissance de la réglementation du secteur de la microfinance et de la banque en générale », a laissé entendre l’un d’eux.

UN NOUVEAU CHALLENGE A LA FINEC

Pour Ruissel Kouam Tagne, choisir la Finec pour poursuivre sa carrière est un nouveau challenge, une nouvelle responsabilité qui implique de nombreuses exigences. « Être directeur général t’emmène à te frotter à tous les pans de l’entreprise, à la maîtriser. Donc, même en termes de développement personnel, c’est un challenge. En termes d’objectif c’est un challenge », affirme t-il. « Une autre raison aussi c’est qu’il y a beaucoup de similitudes entre l’institution d’où je viens et Finec. Quand je vois Finec à ce stade, cela me rappelle Figec à ses débuts, avec six agences. Il y a la même similitude au départ, même par le nom. C’est tout cela qui m’a poussé à m’intéresser à Finec et en voyant un peu le niveau de progression que cet EMF a eu, je me suis dit qu’avec l’expérience que j’ai, je peux faire mieux, je peux aider Finec à se développer et pénétrer encore plus sur le marché », dit-il avec conviction. Sa mission principale, d’après ses dires va consister à faire de la Finec une microfinance de référence sur le plan national et dans la sous-région.

Notons que la Finec a obtenu son agrément en 2006, date à laquelle elle démarre ses activités de microfinance et d’intermédiation financière. Concernant sa couverture sur le territoire nationale, elle est présente dans les villes de Douala, Yaoundé et Dschang où elle dispose six agences. Les responsables de cet EMF ont en projet d’ouvrir une nouvelle agence dans la ville de Bafoussam, dans la région de l’Ouest et d’autres à Yaoundé, capitale politique du Cameroun ainsi que dans le septentrion. La Finec a pour partenaire stratégique de développement la Compagnie d’assurance Area. Celle-ci l’a aidé dans l’obtention de l’agrément en deuxième catégorie en août 2021, avec l’avis conforme du ministère des Finances et de la Commission bancaire de l’Afrique centrale (Cobac).

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