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Les enjeux du nouveau programme avec le FMI

Il vise à réduire les vulnérabilités des finances et de la dette publique, et à favoriser une croissance forte, durable, verte et inclusive tirée par le secteur privé.

Les services du Fonds Monétaire International (FMI) et les autorités gabonaises ont conclu un accord sur un programme de trois ans au titre du Mécanisme élargi de crédit (Medc) pour soutenir la politique économique et les efforts de réformes du gouvernement visant à renforcer la réponse du pays à la pandémie de Covid-19, et à jeter les bases d’une croissance forte, durable et inclusive. L’annonce a été faite le 09 juin 2021 au terme d’une mission dirigée par Boileau Loko, qui avait auparavant tenu des réunions virtuelles avec les autorités gabonaises du 1er mai au 7 juin.

Selon le communiqué du FMI, « les autorités gabonaises et l’équipe de la mission du FMI ont convenu des politiques économiques et des réformes structurelles qui sous-tendraient un accord de trois ans au titre du Medc ». En ce sens, le nouveau programme vise à réduire les vulnérabilités des finances et de la dette publiques, et à favoriser une croissance forte, durable, verte et inclusive tirée par le secteur privé. Les efforts de réformes structurelles des autorités s’appuieront sur cinq piliers essentiels : réaliser un assainissement budgétaire pour assurer la viabilité de la dette tout en protégeant la croissance, l’environnement et les populations les plus vulnérables ; améliorer le cadre et la gestion des finances publiques ; renforcer la gestion de la dette publique ; consolider la stabilité et l’inclusion financières ; et améliorer la gouvernance, promouvoir la lutte contre la corruption, et instaurer un climat favorable aux affaires.

Aussi, la protection des vies et des moyens de subsistance est la priorité immédiate. Mais lorsque la pandémie s’atténuera, un assainissement budgétaire ambitieux et propice à la croissance sera essentiel pour placer la dette publique sur une trajectoire résolument baissière, et soutenir la reprise et la stratégie régionale de la Cemac. « Les autorités se sont engagées à prendre des mesures importantes, notamment dans la loi de Finances rectificative pour 2021, pour réduire les dépenses fiscales et accélérer la numérisation de l’administration fiscale. Du côté des dépenses, les réformes visent à contenir les dépenses courantes, à améliorer la gouvernance des dépenses publiques, tout en continuant à renforcer la protection sociale des populations les plus vulnérables », a expliqué le chef de mission. Ce dernier poursuit que : « améliorer la gouvernance et entreprendre des réformes structurelles sont essentiels pour jeter les bases d’une croissance forte, durable et inclusive ».

Les experts du FMI suggèrent que les efforts sont nécessaires pour améliorer la gestion des finances publiques, renforcer la maîtrise de la dette, réduire les risques budgétaires, et accroître la transparence dans la gestion des entreprises publiques et dans le secteur pétrolier. Dans ce contexte, les autorités de Libreville se sont notamment engagées à mettre tout en oeuvre pour rejoindre l’Initiative pour la transparence des industries extractives (Itie) d’ici décembre 2021. Le renforcement des efforts de lutte contre la corruption, le développement du secteur financier et la promotion d’un environnement propice aux affaires sont également des priorités essentielles. Enfin, leur engagement à utiliser le levier des finances publiques pour favoriser la transition écologique du pays est attendu par l’institution de financement.

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