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Les groupes Sabc et Kadji se déploient sur le champ des Lions

Le premier a offert une prime de 50 millions aux joueurs engagés dans la CAN 2021 tandis que le second a pensé à ceux de l’expédition de 1972.

Les entreprises brassicoles Sabc (Société anonyme des brasseries du Cameroun) et le groupe Kadji propriétaire de l’Union camerounaise de brasseries (UCB) poursuivent leur bataille dans le sponsoring de l’équipe nationale de football dénommée « Les Lions indomptables ». Cela s’est traduit le 2 février dernier par la remise par le groupe Sabc au siège de la Fédération camerounaise de football (Fecafoot), d’une enveloppe de 50 millions de Fcfa aux joueurs engagés dans la 33ème édition de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) 2021 qui s’est achevée le 6 février dernier. Emmanuel de Tailly, le directeur général dudit groupe, a fait savoir à Samuel Eto’o, le président de l’instance faitière du sport roi au Cameroun, son intention d’ajouter 100 millions de Fcfa en cas de qualification de cette équipe pour la finale. Ce qui n’a malheureusement pas été le cas.

Entretemps, le groupe Kadji, partenaire officiel de la Confédération africaine de football (CAF) via l’Union camerounaise des brasseries (UCB), ne s’est pas fait ravir la vedette. En plus d’être fournisseur officiel des boissons lors de cette compétition, il a pensé à récompenser les héros de l’expédition de la CAN 1972, la toute première organisée par le Cameroun. Emmanuel Mvé, Paul Nlend, François Bekombo, Jean Paul Akono, Michel Kaham et Motassie pour ne citer que ceux-là, survivants de ladite édition, ont reçu chacun un chèque de 2 millions de Fcfa tout récemment des mains des responsables du groupe Kadji.

AUX ORIGINES DE LA BATAILLE SABC-UCB

En effet, les deux groupes brassicoles se livrent une bataille acharnée depuis le début de la compétition pour le contrôle des droits d’exclusivité acquis par UCB auprès de la CAF. L’entreprise par le biais de son directeur marketing, Jacques-Derce Mouen, l’a fait savoir dans une correspondance du 17 janvier 2022 adressée à Veron Mosenga Omba, le secrétaire général de la Confédération africaine de football (CAF). Dans celle-ci, la société camerounaise fondée par le feu Joseph Kadji Defosso sollicite « l’intervention urgente de la CAF afin de faire cesser des violations répétées du droit d’exclusivité » à elle accordée. En effet, en vertu des termes de l’article 4.2 du contrat de « supporter national », la CAF a consenti à UCB un droit d’exclusivité pour son secteur d’activités à savoir « les services de production et de distribution de boissons alcoolisées et non alcoolisées dans le cadre de la tenue de la CAN Total énergies 2021 ».

Pourtant, le groupe Société anonyme des brasseries du Cameroun (Sabc) dans sa quête des parts de marchés dans le secteur brassicole et des eaux minérales, ne l’entend pas de cette oreille. Raison pour laquelle, il a procédé au déploiement du matériel de communication publicitaire sur les sites de la CAN que sont les hôtels et les stades pour ne citer que ceux-là. Cette démarche s’est étendue aux évènements liés à cette compétition sportive majeure du continent africain à l’instar des conférences de presse d’avant match. Comme si cela ne suffisait pas, la présence médiatique du groupe Sabc autour de l’évènement et de ses diffuseurs officiels et l’utilisation de la compétition comme vecteur d’attraction dans la mise en place d’évènements spéciaux à destination du grand public à l’image de l’ouverture d’un fan zone le 16 janvier dernier à Douala en partenariat avec la Fédération camerounaise de football (Fecafoot), agacent le partenaire de la CAF. « La promotion de cet évènement organisé par Sabc au demeurant, sponsor officiel de l’équipe nationale du Cameroun et l’association organisatrice laisse croire au public que cette société serait associée à la compétition. Toute chose qui s’analyse en une pratique d’Ambush marketing et contrevient à l’exclusivité sectorielle consentie à UCB par la CAF », déplore le directeur marketing et commercial du groupe Kadji. Selon lui, une organisation de l’envergure de la CAF ne saurait tolérer ces pratiques qui, non seulement remettent en cause les engagements pris par cette dernière, mais aussi portent atteinte à son image et sa crédibilité.

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