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Les produits alimentaires toujours plus dispendieux

Le Fonds alimentaire mondial (FAO) a rendu public le 8 avril dernier, comme il est de coutume chaque début de mois, l’indice FAO des prix des produits alimentaires qui s’est établi en moyenne à 118,5 points en mars 2021, soit une hausse de 2,1% en valeur relative par rapport au mois de février. Ce qui sous-entend que la population mondiale dans son ensemble, doit dépenser davantage d’argent pour se nourrir. En somme, cet indice de prix a enregistré sa dixième hausse mensuelle consécutive, atteignant ainsi son plus haut niveau depuis juin 2014. « Cette hausse est principalement imputable aux gains enregistrés dans les sous-indices des huiles végétales, de la viande et des produits laitiers », précise la FAO.

En effet, la plus grosse hausse a été enregistrée dans la filière des huiles végétales avec une moyenne de 159,2 points en mars, soit une augmentation de 8% par rapport au mois précédent et son plus haut niveau depuis juin 2011. « La vigueur persistante de l’indice est imputable à la hausse des valeurs des huiles de palme, de soja, de colza et de tournesol. Les prix internationaux de l’huile de palme ont enregistré leur dixième hausse mensuelle consécutive, car des craintes perdurent quant à la faiblesse des stocks dans les principaux pays exportateurs alors que la demande mondiale à l’importation reprend progressivement. Les prix de l’huile de soja ont fortement progressé, en grande partie parce que les prévisions indiquent une forte demande, en particulier dans le secteur de l’agro-gazole », justifie l’instance onusienne.

La seconde hausse des prix des produits alimentaires est à mettre à l’actif des produits laitiers (beurre, lait en poudre, fromage…) qui ont affiché une valeur moyenne de 117,4 points en mars, soit une augmentation de 3,9% par rapport au mois de février. Comme l’indique l’instance onusienne, « il s’agit du dixième mois consécutif de hausse de l’indice, qui est désormais en hausse de 16% par rapport à sa valeur de l’année dernière à la même période ».

A l’instar des huiles végétales et des produits laitiers, le prix de la viande connait lui aussi une tendance haussière, s’établissant en moyenne à 98,9 points en mars, soit une hausse de 2,2 points (2,3%) par rapport au mois précédent. Les hausses enregistrées au niveau des cours de la volaille et de la viande de porc en raison du rythme soutenu des importations des pays d’Asie, surtout de la Chine, sont principalement à l’origine de cette flambée. Quant à la viande de porc, c’est la forte poussée des ventes internes en Europe en vue des célébrations de Pâques qui a grandement contribué à la hausse des prix de la viande de porc. Mais concernant la viande bovine, « les prix sont restés stables et proches des niveaux de février, car les hausses des cours enregistrées au Brésil et aux États-Unis d’Amérique ont compensé la baisse des prix à l’exportation en Australie », apprend-on encore.

Contrairement à ces trois premières catégories d’aliments, le sucre dont l’Indice des prix s’est établi en moyenne à 96,2 points en mars, enregistre une baisse notoire de 4% sur le marché mondial par rapport au mois de février. Cette régression s’explique par les importantes exportations prévues en Inde, malgré des contraintes logistiques qui perdurent. « Il s’agit du premier recul après les fortes hausses enregistrées les deux mois précédents. En revanche, les cours du sucre sont toujours en hausse de 30 pour cent par rapport à leurs niveaux à la même période l’année dernière, car on s’inquiète d’un resserrement des disponibilités mondiales en 2020-2021 », note la FAO. Et l’instance onusienne d’ajouter : « la pression à la hausse exercée sur les prix par une forte demande à l’importation, en particulier en Chine, et l’augmentation des prix du pétrole brut ont empêché un recul plus marqué des prix ces dernières semaines ».

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