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Les résolutions des transporteurs pour relancer le transport terrestre

Réunis à Douala du 28 au 30 mars 2022, les responsables des organismes de gestion du fret de ces trois pays ont formulé neuf résolutions pour la relance de ce secteur.

Le Cameroun, le Tchad et la République centrafricaine (RCA) entretiennent depuis plusieurs années de solides relations commerciales. Cependant, les échanges sont marqués au niveau du transport terrestre par quelques désagréments, notamment la double immatriculation entre les transporteurs des trois pays, l’insuffisance des GPS de géolocalisation, le prix conventionnel du transport, la répartition des quotités du transport entre transporteurs des trois pays, pour ne citer que ceux-ci. Pour remédier à ces problèmes, une rencontre tripartite des bureaux de gestion du fret élargie aux administrations et corps publics partenaires, s’est tenue à Douala à la fin du mois de mars dernier.

Au cours des échanges, neuf résolutions ont été formulées. Il s’agit : du respect de la périodicité de la tenue régulière des rencontres tripartites selon un calendrier n’excédant pas 6 mois d’écart de sessions ; la tenue à N’Djamena de la prochaine tripartite élargie à toutes les administrations ayant une incidence directe sur leurs activités conformément au calendrier sus-évoqué ; d’adopter en l’accélérant, la dématérialisation des procédures pour un interfaçage ou une interconnexion optimale visant des échanges instantanés des données ; la mise en oeuvre d’une Unité opérationnelle de surveillance des Corridors conventionnels mutualisés (Uniscom) ; d’effectuer une descente sur les corridors à une périodicité concertée des Organismes de gestion de Fret ; de ne plus délivrer de LVO/LVI à tout camion déjà chargé en conformité avec les différentes conventions.

Autres résolutions, les différents responsables des Bureaux de gestion du fret terrestre (Barc, Bnft, Bgft) ont décidé de solliciter du ministre des Transports de la République du Cameroun, le rappel de Camrail au respect de l’application effective de la lettre de voiture obligatoire (LVO) par rail, en vue de la compensation du manque à gagner de la RCA, du Tchad et du Cameroun. Ils ont aussi décidé de renvoyer le point sur la comparaison objective des statistiques et d’harmoniser leur présentation en vue de la confrontation des données à la prochaine tripartite ; et de la nécessité de la mise en oeuvre collégiale du GPS routier.

Notons que la tripartite de Douala est la toute première qui regroupe les trois institutions de gestion du fret terrestre du Cameroun, du Tchad et de la RCA. En outre, « la tripartite des bureaux de gestion de fret de la sous-région avec la participation des intervenants transfrontaliers marque un tournant décisif pour les échanges dans la zone Cemac et Ceeac. Il s’agit de débattre sur les problèmes rencontrés sur les corridors, sensibiliser les acteurs de la facilitation des échanges en zone Cemac et Ceeac, et mettre en oeuvre les outils nécessaires pour une bonne intégration sous régionale dans le secteur des transports », a précisé El Hadj Oumarou, coordonnateur du Bureau de gestion du fret terrestre (Bgft), par ailleurs hôte de la rencontre.

Ainsi, les travaux qui se sont déroulés en huis clos pendant trois jours, ont permis aux responsables du Bgft, Bnft et du Barc, de cerner les contours communs du secteur des transports entre les trois pays. D’après les syndicats des transporteurs, sur les corridors Douala-N’Djamena-Bangui, environ 78000 camions sont opérationnels. Ces derniers assurent le transport d’environ 340 milliards Fcfa de marchandises tchadiennes chaque année, contre 55 milliards Fcfa de marchandises centrafricaines (Douala-Bangui). Selon le Bgft, le Cameroun a acheminé de 2000 à 2018 vers les pays de la Cemac un total global de 23 414 407 tonnes de marchandises et 948 814 mouvements de véhicules dont : 8 486 204 tonnes et 324 696 mouvements de camions en direction de la Centrafrique. Et, 9 438 674 tonnes pour 374 341 mouvements de véhicules vers le Tchad ; pour la destination Cameroun-Gabon, c’est 155 930 tonnes de marchandises pour 20 599 mouvements ; 5 235 131 tonnes et 222941 mouvements à destination du Congo, 98 468 tonnes pour 6 227 mouvements de camions vers la Guinée Equatoriale.

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