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Les solutions du gouvernement pour pallier au déficit énergétique

Dans la région du Nord, la centrale thermique d’Ahala a été démantelée tandis qu’à l’Est, il est prévu que la première turbine de l’usine de pied de Lom Pangar soit mise en service et au SUD, il est envisagé la construction de nouveaux ouvrages de production d’électricité.

Face aux difficultés qui impactent significativement la fourniture de l’énergie électrique dans les ménages et les industries, l’Etat a pris quelques dispositions. Des solutions sont proposées dans l’ensemble des trois réseaux connectés, notamment le réseau interconnecté Nord (RIN), le réseau interconnecté Est (RIE) et le réseau interconnecté Sud (RIS).

Le RIN qui couvre l’Adamaoua, le Nord et l’Extrême-Nord, fait depuis plusieurs années face à la mauvaise pluviométrie qui est à l’origine d’une crise hydrologique « aigue ». Ce qui a entrainé une baise importante du niveau d’eau dans le barrage de Lagdo, principal ouvrage de production de l’énergie électrique du RIN. Construit au départ pour une puissance installée de 72 mégawatts(Mw), l’ouvrage qui produit 61Mw en hydrologie normale, atteint à peine 20Mw actuellement à cause du manque d’eau pour faire fonctionner les turbines.

Pour pallier le déficit de production dans le RIN, une partie de la centrale thermique d’Ahala (Yaoundé) a été démantelée, soit 27 groupes électrogènes transférés pour leur installation en vue du renforcement du septentrion en énergie électrique. Ces groupes apprend-on, ont été installés en appoint aux centrales thermiques de Ngaoundéré, Garoua et Maroua.

Le RIE qui est entièrement alimenté par des centrales thermiques, (6 centrales) a pour principale source de production la centrale thermique de Bertoua, d’une puissance installée de 17,6 Mw et une disponibilité de 13 Mw, mais qui depuis le mois de mars, se situe entre 8 Mw et 12 Mw. La vétusté des équipements de cette centrale ainsi que l’indisponibilité des quatre groupes électrogènes, entrainent des interruptions récurrentes liées aux rationnements dans les localités qui sont alimentées par cette seule centrale.

L’Etat a donc prévu pour ce réseau, la mise en service de la première turbine de l’usine de pied de Lom Pangar. Ce qui permettra d’améliorer de 7,5 Mw l’offre en énergie électrique dans ladite région, en attendant la mise en service progressive des trois autres turbines pour atteindre les 30Mw attendus d’ici Juin 2022. Il est également envisagé le projet de construction d’une ligne de 225 KV de transport d’énergie entre Ahala et Abong Mbang, ainsi que d’un poste de transformation de 225/90KV à Doumé-Abong Mbang. « La mise en service de cette importante infrastructure de transport d’électricité permettra de relier le RIE au réseau interconnecté Sud au courant du mois de décembre 2021, de la sorte, la région de l’Est pourra bénéficier et tirer profit de la production d’électricité provenant des barrages hydroélectriques d’Edea, Songloulou, Memve’ele, Nachtigal et de tous les autres barrages en cours de développement dans le RIS », explique Gaston Eloundou Essomba, ministre de l’Eau et de l’Energie (Minee).

Pour le RIS qui est constitué de six régions à savoir le Centre, le Littoral, l’Ouest, le Nord-Ouest, le Sud-Ouest et le Sud, l’Etat a déjà anticipé les besoins futurs en énergie électrique à travers la construction de nouveaux ouvrages de production d’électivité à l’instar du projet Nachtigal, d’une puissance installée de 420 Mw dont les travaux sont en cours d’exécution, pour un début de la production en mars 2023. A long terme, des projets en cours de maturation comme la centrale thermique à gaz de Limbé (350Mw) et les barrages de grand Eweng (1000Mw), Menchum (72Mw) Katsina Ala (285 Mw), sont prévus.

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