Une définition des rôles des États, des régulateurs et des places boursières, a été faite dans le cadre de la 10ème édition du Building african financial markets tenue à la Bvmac à Douala pour la première fois.
Interrogé par Société générale securities services (Sgss) sur les mécanismes de la Bourse des valeurs mobilières de l’Afrique centrale (Bvmac) pour attirer les investisseurs, son directeur général Louis Banga Ntolo, a présenté les stratégies mises sur pied par la structure à cet effet. « La Bvmac s’est récemment engagée dans des réformes majeures dont le contrat de liquidité exigé des émetteurs, la cotation continue, les ordres de marché, les cotations, une campagne de dénomination du premier indice boursier et le projet de division d’actions », s’est-il exprimé.
Au moment où les investisseurs internationaux sont à la recherche d’un rapport risque ou rendement attractif, les experts de la Bvmac pensent que l’Union monétaire de l’Afrique centrale (Umac) offre plutôt « des rendements obligataires élevés, un taux de change fixe par rapport à l’euro et une classe d’actifs spécifique ». Cependant, le nombre d’entreprises de la sous-région cotées à cette place financière, laisse penser que ces arguments ne semblent pas assez pour attirer davantage des gestionnaires d’actifs nationaux et internationaux. Pour expliquer cet état de chose, le DG de la Bvmac souligne que l’appui technique des grandes institutions financières internationales est déterminant. « On assiste à une véritable dynamique mondiale grâce à l’appui financier et technique des partenaires au développement comme la Banque mondiale et la Banque africaine de développement (BAD) et bien d’autres », a-t-il expliqué.
Contrairement à ce que l’on peut penser, Louis Banga Ntolo a démontré qu’il y a un véritable attrait des investisseurs pour la bourse de Douala. « Plusieurs demandes d’agrément par des intervenants ont été enregistrées auprès du régulateur qui en l’occurrence est la Commission de surveillance du marché financier (Cosumaf) », a-t-il déclaré. D’autre part, plusieurs autres initiatives en dehors de celles sus évoquées ont été prises par la Bvmac pour attirer davantage d’investisseurs. Selon elle, des mesures incitatives pour favoriser l’inscription des entreprises au niveau de la place boursière sous régionale par Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac). A cela s’ajoute le bon management de cette structure, avec à sa tête des hommes à même d’apporter des idées novatrices pour booster le marché financier de la zone Cemac. Dans cette quête d’attractivité, la Bvmac est aidée par certaines sociétés de bourse à l’instar de Société générale securities services (Sgss) comme le relève Isabelle Fodop, directrice de cette structure : « Dans l’optique de susciter l’intérêt des investisseurs internationaux aux offres des marchés émergents au détriment de ceux matures, Société Générale Cameroun via Sgss a noué un partenariat avec le groupe Global Business Line à travers la signature d’un joint-venture en juillet 2020 », a-t-elle indiqué.
