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Matérialiser les idées pour booster le développement de l’Afrique

Tout le gratin énergétique de l’Afrique s’est retrouvé à Dakar au Sénégal du 17 au 19 juillet 2022 dans le cadre du 20ème Congrès de l’Association des sociétés d’électricité d’Afrique (Asea), un regroupement créé il y a une cinquantaine d’années dans le but de promouvoir le développement et l’intégration du secteur électrique africain par une coopération active entre ses membres d’une part, et avec toutes les parties prenantes dans le secteur de l’électricité à l’échelle internationale et les bailleurs de fonds, d’autre part. L’évènement placé sous le thème : « Nécessité de service public et la performance des sociétés d’électricité », a connu la présence de plus de 100 dirigeants et décideurs de sociétés d’électricité et d’énergie, des experts, des partenaires, des investisseurs, des chercheurs et des représentants de la société civile.

Ce 20ème rendez-vous au sommet de l’Asea s’est déroulé dans un contexte où le déficit énergétique est de plus en plus criard en Afrique, alors même que le continent a plus que jamais besoin de cette énergie pour accélérer son industrialisation et partant, son développement encore embryonnaire. En effet, selon les conclusions de l’étude « Prix de l’énergie en Afrique : Transition vers une énergie propre pour l’industrialisation de l’Afrique » publiée en juin 2021 par la Commission économique pour l’Afrique (CEA), pas moins de 600 millions de personnes sur un total d’1,3 milliard d’individus recensés en Afrique n’ont pas accès à l’électricité. Ce qui représente un taux d’accès de seulement 40%, l’un des plus faibles au monde. Plus grave encore, les taux d’accès à l’électricité dans 24 pays sont inférieurs à 50%. Pourtant, ce n’est pas le potentiel énergétique qui fait défaut au continent.

En effet, si l’hydroélectricité ne fournit encore qu’environ un cinquième de la capacité actuelle de l’Afrique, la capacité technique d’énergie solaire, éolienne et géothermique et de la bioénergie reste faiblement exploitée dans la région. Et face à cet état de choses, il devient urgent de trouver les solutions idoines pour remédier à ce déficit énergétique. C’est sans doute dans cette perspective que s’est inscrite l’Asea, qui au terme de sa dernière rencontre de Dakar, a formulé une dizaine de recommandations pour davantage disposer de sociétés d’électricité plus performantes en Afrique.

 Parmi les plus importantes, on peut citer : la sensibilisation les décideurs et les gouvernants africains pour l’accélérations et le développement des marchés d’électricités au niveau africain, par la construction des corridors d’interconnexion et la réalisation progressive du marché unique d’électricité en Afrique avec un réseau électrique africain intérieur qui permettrait de réduire considérablement le coût de l’électricité sur le continent et accroitre la durabilité de la sécurité énergétique ; la mise en place des politiques énergétiques africaines intégrant les questions sur les énergies renouvelables, le nucléaire, l’éolien et le offshore ; le développement des programmes d’investissement par la recherche de financements en favorisant le monde rural ; l’incitation à s’impliquer davantage dans les échanges au niveau international sur la conception et le développement de l’impact au développement des actions aux infrastructures du secteur de l’électricité…

Sauf que les recommandations sont une chose, et l’implémentation sur le terrain une autre. Comme pour dire que ce n’est pas la première fois que des propositions sont faites par les experts pour sortir l’Afrique noir.

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