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Participation aux risques : 33 milliards de Fcfa pour catalyser les flux commerciaux intra-africains

Renforcer la capacité des banques africaines et celle de leur clientèle de Petites et moyennes entreprises (PME) à s’impliquer davantage dans le commerce régional et international. Tel est le but principal de l’Accord de participation aux risques (APR) qui vient d’être signé entre le Conseil d’administration du Groupe de la Banque africaine de développement (BAD) et Natixis, la banque internationale de financement, d’investissement, de gestion d’actifs, d’assurance et de services financiers du Groupe Bpce, présenté comme le deuxième acteur bancaire en France. Cet accord est une réponse à la faible capitalisation à laquelle font face les banques africaines, et qui s’est accentuée ces dernières années avec l’apparition de la crise sanitaire liée au Covid-19.

D’un montant de 50 millions de dollars US (33,7 milliards de Fcfa), l’APR qui est la deuxième opération du genre entre les deux institutions financières, devrait aider à atteindre un volume de 430 millions de dollars (valeur cumulative) de transactions commerciales sur les trois prochaines années. Avec une couverture géographique plus large sur le continent que le premier, ce nouvel accord est un catalyseur des flux commerciaux intra-africains au cours des trois prochaines années. « Avec cette nouvelle opération, nous renforçons les relations de confiance qui unissent les différents acteurs du système bancaire africain afin d’accélérer le développement du commerce. C’est un pas de plus vers la concrétisation de la Zone de libre-échange continentale africaine, qui va permettre de libérer le plein potentiel de croissance du continent et de créer de nouvelles opportunités et emplois », a déclaré Mohamed El Azizi, directeur général de la BAD pour l’Afrique du Nord.

D’après le communiqué de la BAD, l’initiative qui génèrera des recettes fiscales additionnelles pour plusieurs États africains, est une réponse à la demande sans cesse croissante des marchés du continent en matière de financement du commerce extérieur, notamment dans des secteurs économiques vitaux comme l’agroalimentaire, l’énergie, l’industrie manufacturière, la santé et services. « L’ambition est plus forte : aider plus de banques locales et leurs clientèles de PME à se déployer dans de nouveaux pays africains, notamment ceux à faibles revenus. Avec l’objectif de leur faciliter l’accès au financement et de les aider à libérer leur potentiel. Cela au service d’une plus grande intégration régionale », a souligné Stefan Nalletamby, directeur du département du développement du secteur financier de la BAD.

En effet, face aux incertitudes du commerce international, il devient urgent d’accroitre le commerce régional intra-africain. La Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf) qui a officiellement été lancée en janvier 2021, s’avère être une bonne base. D’ailleurs, de l’avis de plusieurs experts, les échanges commerciaux entre pays africains sont plus avantageux qu’avec d’autres régions du monde. « Toutes les études montrent que ce que l’Afrique vend en Afrique a plus de valeur ajoutée que ce que l’Afrique vend au reste du monde, à savoir principalement des matières premières. Cela signifie que le commerce intra-africain crée plus d’emplois dans le pays source que le commerce de l’Afrique avec le reste du monde », avait indiqué Mukhisa Kituyi, Secrétaire général de la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (Cnuced). Sauf que pour y parvenir, le commerce intra-africain doit encore surmonter de nombreux obstacles à l’instar des barrières non-tarifaires, le déficit infrastructurel, le manque de financement du commerce extérieur…

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