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Péril sur la farine de blé

Les meuniers entendent augmenter le prix du sac de cet aliment utilisé dans la fabrication du pain et autres pâtisseries, ce que refuse le gouvernement.

C’est pratiquement un conflit ouvert entre les meuniers et le gouvernement camerounais. Du fait de la hausse des matières premières et du coût du fret maritime, toute chose qui concourt à l’augmentation des coûts de production, ces derniers ont sollicité de l’Etat camerounais, « un ajustement mesuré » du prix de la farine dont le sac est passé du simple au double. La requête a été rejetée par le ministre du Commerce. Dans une correspondance du 8 février dernier adressée à la directrice générale de la société « La Pasta », Luc Magloire Mbarga Atangana a utilisé le ton de la fermeté face à la menace de celle-ci d’augmenter de manière unilatérale, le prix de ses produits notamment des pâtes alimentaires. « Sous réserve de la confirmation de cette information, j’ai l’honneur de vous rappeler les dispositions pertinentes de la loi No 2015/018 du 21 décembre 2015 régissant l’activité commerciale au Cameroun, en son article 75, alinéa c, qui proscrit formellement le fait d’exercer ou tenter d’exercer soit individuellement, soit par réunion ou coalition une action en vue de faire échec à la réglementation des prix, en menaçant de cesser son activité commerciale, industrielle ou artisanale ou en cessant effectivement cette activité », peut-on y lire.

Par cette réaction, le gouvernement veut inciter les meuniers à surseoir à leur menace de suspension de livraison de farine et le son de blé. Or, l’entreprise appartient au président du Groupement inter patronal du Cameroun (Gicam) Célestin Tawamba, par ailleurs président du Groupement des industries meunières du Cameroun (Gimc). C’est cette organisation qui a annoncé que « des acteurs majeurs de la profession, représentant 70% de parts de marché de la production de farine, ont suspendu ce mardi 8 février à 12 heures, et ce jusqu’à nouvel avis, toute livraison de farine de blé et en son de blé ».

Malgré cette fermeté, le ministre du Commerce se dit ouvert au dialogue avec les acteurs afin de trouver des solutions idoines. Le mois dernier, le groupement des meuniers faisait part au gouvernement de l’augmentation du coût de production du sac de farine de 50 kg de l’ordre de 2000 Fcfa passant ainsi de 4500 à 6500 Fcfa. Malgré cela, le ministre du Commerce (Mincommerce) refuse d’accéder à la demande des meuniers sur l’augmentation de la farine de blé. D’autant plus qu’une telle décision va avoir pour conséquence immédiate, une augmentation du prix de la baguette de pain, qui pour l’instant, demeure 125 Fcfa la baguette de 200 grammes. Face à ce durcissement du ton entre les deux parties, une rencontre est annoncée dans les jours à venir.

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