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Plus de 287 milliards de Fcfa pour l’exercice 2021

C’est le budget de l’Etat paraphé dans la loi des finances 2021 de la République centrafricaine.

Le Budget de la République Centrafricaine (RCA) pour l’exercice 2021 se chiffre à plus de 287 milliards de Fcfa en ressources, pour 135 milliards en ressources propres et 151 milliards de ressources extérieures. En outre, la loi de finance signée par le chef de l’Etat centrafricain Faustin Archange Touadera, relève le montant de crédit ouvert au titre du budget de l’Etat pour l’exercice 2021 à plus de 331 milliards de Fcfa. Soit plus de 163 milliards en dépenses primaires, 15 milliards en remboursement des dettes et plus de 151 milliards en dépenses d’équipements.

Cette loi de finance 2021 fait ressortir un besoin de financement de plus 43 milliards de Fcfa. Au regard du contexte social et économique qui prévaut dans ce pays, l’urgence d’une reconstruction est nécessaire. « Nous devons, en cette nouvelle année, regarder au-delà du passé avec sa cohorte de crimes odieux, de haine et de vengeance, pour nous lancer vers de nouveaux horizons, avec toutes les raisons d’espérer un avenir meilleur. Je sais qu’il existe encore beaucoup de difficultés à surmonter, à vaincre, pour remettre réellement notre pays sur la voie du progrès économique », a affirmé le professeur Faustin Archange Touadera lors de son adresse à la Nation le 31 décembre 2020, avant la proclamation des résultats de l’élection présidentielle le 5 janvier 2021.

Reconstruction

La RCA a accumulé d’énormes retards dus essentiellement aux tragédies qu’elle a subies pendant plusieurs décennies et à des choix politiques « irréalistes ». Depuis son arrivée au pouvoir il y a cinq ans, le président Touadera s’évertue à changer la donne et axer les ambitions du pays sur des projets faisables. « L’année 2021 sera aussi marquée par des chantiers de développement, de reconstruction, de réhabilitation des infrastructures socio-économiques de base, de relèvement socio-économique de notre pays. Pendant cinq ans, nous avons avancé. Mais il reste beaucoup à faire. Nous devons regarder au-delà de l’année qui s’ouvre pour tracer les meilleures perspectives, de nous offrir les meilleures chances de consolider la nouvelle République que nous construisons patiemment depuis 2016 », a-t-il dit.

En effet, depuis le 30 mars 2016, le nouveau gouvernement s’est attelé à l’oeuvre de la réconciliation nationale, à reconstituer l’unité nationale mise à mal par la crise, à reconstruire l’Etat par la mise en place des institutions républicaines, à reconstruire leurs forces de défense et de sécurité en mettant un accent particulier sur les caractères multi-ethnique, républicain et non-partisan, à jeter les bases solides d’un développement socio-économique, à reconquérir leur place dans le concert des Nations.

L’année dernière, les actions dudit gouvernement ont été freinées par la pandémie à coronavirus. « Notre pays avait enregistré un taux de croissance économique de 4,5% en 2019, pour la troisième année consécutive, avec une projection de 5% à moyen terme, ce qui constituait l’un des meilleurs taux de croissance dans la sous-région. Hélas ! L’avènement du Covid-19 a provoqué la revue en baisse de notre croissance à moins de 2% et le retard dans la réalisation de certains projets vitaux, à l’exemple des champs solaires dont la mise en exploitation était prévue pour la fin de cette année », se désole le Pr Faustin Archange Touadera. Toutefois, au courant de ce nouvel exercice, le gouvernement centrafricain envisage maintenir sa volonté de reconstruction sociale et économique.

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