Lors du Forum économique de Douala, les acteurs de développement ont milité pour une politique axée sur l’attractivité de la capitale économique.

Réunis à Douala du 23 au 25 mai 2021, les hommes politiques, les économistes, les architectes et bien d’autres acteurs de développement ont marqué leur accord, pour apporter leur contribution au développement de la capitale économique du Cameroun. C’était dans le cadre du Forum économique de Douala placé sous le thème : « L’occupation des sols, la grande distribution et la problématique du transport urbain dans la ville de Douala ».

Pour les participants à cette rencontre, « une attractivité économique et territoriale de la ville de Douala s’impose ». Comme l’a indiqué le Pr Désiré Avom, doyen de la Faculté de sciences économiques et de gestion de l’université de Yaoundé 2, « il va falloir mettre en place des politiques d’attractivité qui permettent à ce que la ville de Douala, soit toujours une ville attractive ». Pour cet agrégé en sciences économiques, l’attractivité renvoie à la capacité d’un territoire à attirer les choses spécifiques provenant de l’extérieur, comportant naturellement les actifs productifs et les actifs résidentiels, car « l’attractivité ce n’est pas seulement les entreprises, mais l’attractivité ici ce sont les agents économiques… ».

D’après l’enseignant d’université, existe donc trois formes d’attractivité. L’attractivité productive qui selon lui, traduit la capacité d’une région, d’une ville à accéder les activités nouvelles de facteur de production et des emplois qualifiés. Viennent ensuite l’attractivité économique résidentielle « qui consiste à proposer de meilleures conditions de vie aux populations, de meilleures rémunérations pour les emplois » et l’attractivité immatérielle, qui ne dépend pas des avantages comparatives naturelles. « L’immatériel, renvoi aux activités de service, les assurances, les transports, etc. », précise le Pr Avom.

Au sujet de l’attractivité économique et territoriale de la ville de Douala et de la région du Littoral, Augustin Tamba, président des Communes et villes Unies du Cameroun (Cvuc) pense qu’il est important d’associer plusieurs autres composantes pour la réussite du développement de cette ville portuaire. Et au niveau des Cvuc, certaines actions sont déjà engagées. « Nous avons déjà mis en place un plan national d’économie social et solidaire, pour aider les populations à se prendre en charge à la base… c’est une véritable initiative, en partenariat avec l’Etat du Cameroun et un certain nombre d’organisations internationales pour que finalement, cette économie sociale et solidaire puisse connaitre des migrations progressives, des structures mutualistes entre autres vers les PME et vers les grandes entreprises », affirme Augustin Tamba. De l’avis du maire de la ville, Roger Mbassa Ndine, le FED en s’intéressant au triptyque occupation des sols, grande distribution et transport urbain, va donc en droite ligne avec le programme de l’Exécutif communautaire qui commence à se mettre en relief avec l’ouverture de grands centres commerciaux et la mise en oeuvre d’un Plan de mobilité urbain soutenable (Pmus) à l’effet de rendre la ville moderne et attractive. Pour l’heure, « la municipalité en charge du développement urbain, travaille à l’amélioration de la compétitivité et de l’attractivité de la ville de Douala avec l’appui de l’Etat », témoigne le Maire de la ville de Douala.

Avec 60% du Produit intérieur brut (PIB) national et 40% du PIB de la sous-région, la ville de Douala est le réceptacle de toute l’activité économique de la région du Littoral. L’agglomération enregistre à elle seule, 65% des grandes entreprises du Cameroun, 60% des Petites et moyennes entreprises (PME), environ 229 d’établissements financiers et d’assurances. Le côté sanitaire et éducatif de la ville est non négligeable avec de grandes formations sanitaires et des écoles de formations. « La ville de Douala présente de nombreux atouts économiques indéniables pour attirer davantage d’investisseurs nationaux et internationaux en leur garantissant un cadre de vie agréable », témoigne Roger Mbassa Ndine.