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Pour une bonne gouvernance minière

Un nouveau rapport du Conseil international des mines et métaux souligne la contribution que le secteur minier peut apporter au développement durable et au progrès social s’il est bien géré.

Au cours de ces 23 dernières années, le conseil international des mines et métaux (Cimm) a noté une amélioration dans les pays dépendants des mines. Le rapport publié à mi-juillet par ce conseil, relève que la plupart des pays dépendants de l’exploitation minière, qui sont parmi les plus pauvres du monde, continuent de combler l’écart de performance socio-économique avec les pays non dépendants des ressources. Et la gouvernance en est pour quelque chose. « Plus la qualité de la gouvernance est élevée, plus les progrès socio-économiques observés dans ces pays sont forts », indique le rapport.

Pour le conseil, les pays qui sont plus pacifiques, ont des niveaux de corruption plus faibles et une société civile active et avec un espace civique suffisant sont mieux à même de traduire les ressources naturelles en progrès social. « Ce rapport s’appuie sur les recherches approfondies que nous avons mené en 2018, remettant en question l’idée qu’une abondance de ressources naturelles dans les pays hôtes nuit au progrès économique et social. Cependant, sans une solide gouvernance des ressources et, surtout, une mise en oeuvre efficace des réglementations et cadres miniers, il est peu probable que les pays hôtes ressentent les avantages des opérations minières ; l’industrie minière a un rôle central à jouer à cet égard en tant que catalyseur du changement, en soutenant la mise en oeuvre efficace des cadres nécessaires pour aider à atteindre les ODD des Nations Unies », s’est exprimé Rohitesh Dhawan, Directeur général du Cimm.

Le rapport analyse 41 mesures sociales regroupées sous 12 Objectifs de développement durable (ODD) pertinents des Nations Unies, et sur les trois quarts de ces mesures, des progrès significatifs ont été réalisés en matière de développement socio-économique. Les mesures comprennent la mortalité néonatale, l’alphabétisation des adultes et l’accès à l’électricité, et les résultats montrent que les plus grands progrès ont été réalisés en matière de santé et de bien-être, d’accès à une éducation de qualité, à l’eau potable, à l’assainissement et à une énergie propre abordable. Les pays avec les améliorations relatives les plus importantes sont la Bolivie, le Botswana, l’Indonésie, le Ghana et le Pérou.

Pour Philippe Knoche, Directeur général d’Orano, la bonne gouvernance contribue à un meilleur partage des bénéfices économiques et à une meilleure acceptabilité de nos activités. « L’extraction d’uranium, avec ses opérations à long terme, joue un rôle essentiel dans la mise en place d’une énergie propre. Produit de manière responsable, il contribue à la richesse des régions et des pays. C’est ainsi qu’Orano Mining conçoit son rôle de mineur responsable », a-t-il déclaré. « Les conclusions du rapport sont encourageantes et s’alignent sur les principes de l’Itie, qui stipulent que l’utilisation prudente des richesses en ressources naturelles devrait être un moteur important pour une croissance économique durable. Des normes élevées de gouvernance, de transparence et de responsabilité sont une condition nécessaire, sans laquelle les avantages pour le développement du secteur des ressources continueront d’être insaisissables. Nous encourageons donc les gouvernements et les entreprises à réfléchir à la manière dont ils peuvent améliorer leurs efforts en matière de transparence, notamment par la mise en oeuvre de la Norme Itie », a déclaré Hélène Clark, présidente de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (Itie).

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