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Prévenir la hausse des prix des produits alimentaires en Afrique

La situation reste préoccupante dans le monde quant à l’inflation des cours de certains produits alimentaires largement consommés dans la planète. L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) vient encore de confirmer cette tendance haussière, à travers la publication le 3 novembre dernier, de son indice des prix des produits alimentaires, une mesure de la variation mensuelle des cours internationaux d’un panier de cinq produits alimentaires de base. « L’Indice FAO des prix des produits alimentaires s’est établi en moyenne à 134,4 points en novembre 2021, soit 1,6 point (1,2 %) de plus qu’en octobre et une hausse de 28,8 points (27,3%) par rapport à novembre 2020 », note l’agence onusienne qui dirige les efforts internationaux pour vaincre la faim dans le monde. Et l’instance de préciser en outre qu’il s’agit de la quatrième hausse mensuelle consécutive de la valeur de l’Indice, qui atteint son plus haut niveau depuis juin 2011.

En parcourant le rapport de la FAO, on se rend compte que le commerce des céréales (blé, orge, maïs, riz) a contribué à accroître les cours de ces aliments. En effet, l’indice des prix des céréales a affiché une valeur moyenne de 141,5 points en novembre, soit 4,3 points qui représentent une hausse de 3,1% par rapport au mois octobre. Sur une période d’un an, l’écart s’avère plus impressionnant puisqu’il est de 26,6 points, soit 23,2% de plus que son niveau enregistré en novembre 2020.

A l’instar des céréales, les cours des produits laitiers (beurre, lait en poudre, fromage) ont également progressé, et ce pour le troisième mois consécutif. C’est d’ailleurs la hausse la plus importante, puisqu’elle affiche une valeur moyenne de 125,5 points en novembre, soit une hausse de 4,1 points (3,4%) par rapport au mois d’octobre et un niveau supérieur de 20,2 points (19,1%) à celui enregistré il y a un an (novembre 2020). La FAO met principalement en cause les quantités limitées des exportations au niveau mondial et l’épuisement des stocks, du fait de la diminution des livraisons des pays producteurs. Les prix du sucre ne sont eux aussi pas en reste, affichant une valeur moyenne de 120,7 points en novembre, soit 1,6 point (1%) de plus qu’en octobre, notamment à cause de la hausse elle aussi des prix de l’éthanol et d’un renforcement de la demande mondiale à l’importation provoqué par la baisse des prix du fret.

Il faut toutefois noter dans le rapport de la FAO que certains produits largement consommés dans le monde dont les huiles végétales (huile de soja, huile de colza, huile de palme) et la viande (viande porcine, viande de bovin, volaille) ont connu des légères baisses entre octobre et novembre. Soit un repli de 0,3 point (0,2%) pour la première catégorie et d’1 point (0,9%) pour la deuxième.

Ce rapport de la FAO devrait davantage sonner l’alerte au niveau de l’Afrique qui s’affirme comme étant le plus grand importateur d’aliments au monde. En effet, il est plus que temps pour le continent d’accélérer les initiatives pour booster sa production agricole et par là, son secteur agroalimentaire, pour assoir son autonomie alimentaire et ne plus être fortement dépendant des importations chiffrées chaque année à plusieurs dizaines de milliards de dollars.

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