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Sanlam Assurances présente son offre se rapprochant à la tontine

Elle fait partie des compagnies d’assurance qui proposent des produits similaire à ce mode d’épargne.

«Les tontines représentent 12,5% du PIB contre 0,5% pour l’assurance Vie », a évoqué le Directeur général (DG) de Sanlam Assurance, devant une pléthore de représentants d’institutions financières présents lors du dernier Forum de la microfinance organisée en décembre dernier à Douala au siège du Groupement inter patronal du Cameroun (Gicam).

En effet, le taux de pénétration globale de l’assurance au Cameroun, est actuellement faible. Il peine à traverser la barre de 2%. A l’origine de cette situation, l’incompréhension de nombreux Camerounais sur le fonctionnement de l’activité de l’assurance.

Pourtant, certains assureurs sont convaincus que les produits proposés par les assureurs sont similaires à ceux que l’on retrouve dans les associations que forment de nombreuses communautés camerounaises. Et au sein de ces associations, les adhérents développent une forme d’épargne appelée tontine ou « Njangui », qui permet aux membres d’obtenir facilement de l’argent pour soit développer un projet, ou satisfaire un besoin. Sur ce, le responsable de la compagnie d’assurance Sanlam soutient que l’engouement des Camerounais envers les projets plus sociaux-capitalistes comme les tontines, devraient en effet inspirer les assureurs.

A Salam Assurance, le produit « Caisse Solidarité » se rapproche de ce concept. Elle allie souplesse et transparence. « Dédier une part de la caisse secours à notre caisse solidarité digitale, les membres ont accès à leurs données et le bureau à accès aux données du groupe », a fait savoir Vincent Ongono Ndzomo, DG de Sanlam assurance Cameroun, qui en fait le rapprochement avec la tontine. Etant donné que la tontine est une « opération par laquelle plusieurs personnes constituent, par des versements, un fonds commun qui sera capitalisé pendant un certain nombre d’années et réparti, à l’échéance convenue, entre les survivants, déduction faite des frais de gestion de la société qui s’est chargée de cette opération ».

Et pour montrer le rapprochement entre les deux concepts, responsable de Sanlam assurances a indiqué que « la caisse secours égale à prévoyance sociale (décès, naissance, nuptialité, etc., bref ce que l’on retrouve également dans la Tontine), le Njangui c’est l’assurance épargne ». Même si les propositions des assureurs semblent se rapprocher des tontines, une question demeure. Pourquoi les compagnies d’assurances ont-elles toujours du mal à appâter plus de Camerounais ?

A cette question, les assureurs reconnaissent que le chemin est encore long. Mais pour inciter les Camerounais à comprendre les assurances, ils sont convaincus qu’il faut miser également sur la digitalisation. Car, le digital s’impose dans tous les secteurs d’activité confondus et le monde de l’assurance n’y échappe pas. Selon l’analyse de Bertrand Laveyssière dans « Quel visage pour l’assurance en 2025 ? », les assureurs veulent se diriger vers l’instantanéité et la transparence. Avec la réforme européenne « Solvabilité II », ils devront fournir des tarifs et des contrats de plus en plus clairs. Les données récoltées grâce au Big Data pourraient permettre aux assureurs de proposer des contrats plus adaptés aux besoins des particuliers et des professionnels.

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