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Secteur hôtelier : Le gouvernement gabonais veut privatiser les hôtels publics

Face aux coûts exorbitants liés à leur entretien et aux difficultés à payer les salaires du personnel, la cession de ces structures à des investisseurs privés est envisagée.

L’on s’achemine inéluctablement vers la privatisation des hôtels publics au Gabon. En effet, face aux coûts exorbitants liés à l’entretien de ces établissements et aux difficultés à payer les salaires du personnel, le gouvernement local envisage leur cession à des investisseurs privés intéressés par ce secteur d’activités. « Il est clair que, pour des raisons évidentes, il faut un nouveau mode de gestion des structures hôtelières publiques. Nous allons donc faire un état des lieux du patrimoine de l’État, rechercher les meilleures formules pour pouvoir trouver des investisseurs privés qui, sur la base des conventions ou des contrats, vont récupérer la gestion de ces structures-là », a déclaré à cet effet le directeur général de l’Hôtellerie, Alvaro Mouanga, au cours d’une rencontre initiée par le ministre gabonais en charge du Tourisme.

Plus d’une demi-dizaine d’hôtels (Hôtel Héliconia, Léconi Palace, hôtel Bélinga, Mvet Palace et Relais Nyanga…) sont ainsi concernés par cette nouvelle décision. Ces diverses structures ont été construites dans plusieurs villes il y a de nombreuses années par l’Etat gabonais, dans le souci de palier à l’absence d’investisseurs dans ce secteur, mais également dans le cadre de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) 2012 que le pays avait abrité. «L’État n’ayant pas vocation à agir comme un opérateur économique, son désengagement était donc inéluctable», a encore indiqué M. Mouanga. Cette situation est d’autant plus paradoxale dans la mesure où si l’Etat continue à administrer ses structures, il sera considéré, à juste titre, comme un opérateur hôtelier qui va lui-même se contrôler, avec les risques que lesdits contrôles soient biaisés.

L’arrivée de nouveaux investisseurs vise donc à accroitre leur rentabilité, surtout que l’hôtellerie a été l’un des secteurs les plus impactés par la crise sanitaire liée au Covid19, avec la restauration et tourisme. D’ailleurs, selon une note de la Banque des États de l’Afrique centrale (Beac) publiée en avril dernier, le secteur hôtelier gabonais est à la peine malgré l’entrée du pays dans le classement des meilleures destinations au monde. «Après une forte croissance au terme de l’an 2021, le secteur hôtelier peine à maintenir la cadence au premier semestre 2022. En dépit de la fin du couvre-feu et des mesures restrictives, les activités du secteur devraient rester stables au cours du deuxième trimestre 2022», avait alors précisé la Banque centrale.

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