Vous êtes ici
Accueil > Fenêtre > <strong>Télécoms : Le gouvernement impassible face à la piètre qualité des services des opérateurs</strong>

Télécoms : Le gouvernement impassible face à la piètre qualité des services des opérateurs

Les usagers camerounais sont confrontés depuis un certain temps, à une mauvaise qualité des services offerts par les opérateurs des télécoms, notamment ceux issus du secteur privé. Cette situation déplorable s’est d’ailleurs accentuée au cours des derniers mois, malgré les nombreuses plaintes des consommateurs, et au mépris de la règlementation en vigueur en matière des télécommunications et des Technologies de l’information et de la communication (TIC).

Le premier aspect décrié concerne la fourniture de l’internet. En effet, pas besoin d’un dessin pour se rendre compte de la piètre qualité des services proposés la plupart du temps par ces entreprises. Ici, l’on ne peut ne pas déplorer la lenteur de la connexion, que ce soit à travers les smartphones ou les ordinateurs. L’ouverture d’une simple adresse e-mail ou pire encore, le téléchargement ou l’envoi des documents relèvent parfois d’un exploit. Une situation qui n’est pas sans conséquence sur les activités professionnelles des usagers, surtout quand on sait que le télétravail est désormais à la mode dans plusieurs secteurs d’activité depuis l’apparition du Covid-19. Cette situation est d’autant plus pernicieuse pour les usagers dans la mesure où, les forfaits internet souscrits pour une période bien déterminée, sont immédiatement récupérés après les délais, alors même qu’ils n’ont pas été entièrement utilisés par l’abonné. Dans certains cybercafés, cela semble même pire. Les disputes entre tenanciers et clients étant récurrentes du moment où ces derniers n’arrivent  à réaliser aucune tâche dans le temps qui leur est imparti, après payement de la connexion internet.

Cet état de chose s’avère inimaginable dans un pays où la 4G a officiellement été introduite il y a 7 ans, après les annonces en grandes pompes de MTN Cameroun et Orange Cameroun. Il faut rappeler que cette technologie présente dans le monde depuis 10 ans, permet en effet aux opérateurs de proposer des débits plus rapides et de développer les usages de l’Internet mobile.

A côté de la qualité approximative de l’internet, il faut également relever les problèmes liés à la disparition partielle ou totale du crédit d’appel sans aucune explication, les difficultés à joindre un correspondant même quand celui-ci est supposé être dans une zone couverte dans le réseau, ou encore la hausse des coûts des transactions Mobile money. Sauf que malgré tous ces manquements et les nombreuses plaintes, ces divers opérateurs continuent d’exercer en toute quiétude. L’Agence de régulation des télécommunications (ART) qui a certainement connaissance de cette situation, semble impuissante. Or en tant que gendarme de ce secteur, elle a entre autres missions, de sanctionner les manquements des opérateurs à leurs obligations, définir les principes devant régir la tarification des services fournis, et surtout garantir la protection des consommateurs, qui restent les principales victimes.

Laisser un commentaire

Top