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Transport urbain : L’Etat régule l’activité de covoiturage en ligne au Cameroun

D’après le décret du Premier ministre du 10 octobre dernier, elle est conditionnée par l’obtention d’une licence et d’une autorisation d’exercer.

Face aux récriminations des syndicats des chauffeurs de taxi à l’encontre du service de covoiturage de l’opérateur russe « Yango », le gouvernement camerounais a décidé d’agir. Cette dernière comme les autres opérateurs effectuant la même activité, sont désormais assujettis à l’obtention d’une licence ou d’une autorisation d’exercer. Un préalable avant la proposition de service de transport aux personnes via des applications mobiles. Ainsi en a décidé Joseph Dion Ngute, le Premier ministre, chef du gouvernement dans un décret du 10 octobre 2022.

Pour ce faire, ces entreprises doivent verser une somme de 15.000 Fcfa au titre de la redevance correspondant à la catégorie S10 pour la délivrance des licences réservées aux services de transport des personnes par taxi via des plateformes mobiles. Elles doivent aussi payer 200.000 Fcfa représentant l’autorisation d’exercice desdites activités. D’après le même texte, le service de transport des personnes et marchandises par tricycle est quant à lui conditionné par l’obtention d’une licence moyennant le paiement de 7.500 Fcfa et 100.000 Fcfa lorsqu’il s’agit du transport des combustibles. Entretemps, l’autorisation de mener une activité de location de voiture ou de transport exceptionnel est subordonnée au versement de 50.000 Fcfa. Selon le gouvernement, ce décret s’adapte aux mutations du secteur, lesquelles n’étaient pas encadrées dans le précédent texte.

Le cas Yango

Présent au Cameroun depuis 2021, Yango est un service international de covoiturage que l’on retrouve également dans 20 autres pays en Europe, en Asie centrale et au Moyen-Orient. A la différence de ses concurrents, l’application utilise son propre système de cartographie, d’acheminement, de navigation, et de distribution des commandes. Ce qui permet à l’entreprise de gagner en compétitivité, en prix de revient net, en flexibilité et en rapidité d’exécution. Une situation qui déplaît à bon nombre de chauffeurs de taxi ne travaillant pas avec cette entreprise. Ces derniers l’accusent « de pratiquer des prix défiant toute concurrence du simple fait qu’elle ne paie pratiquement rien et tire tous les avantages qu’ils n’ont pas ». Eux qui indiquent verser environ 400.000 Fcfa par an pour exercer en toute légalité.

Mais, Didier Theze, country manager de Yango voit les choses autrement. « Yango est un service numérique. Nous ne possédons, ni ne louons un seul taxi. Par contre, nous nous associons à des sociétés de transport indépendantes locales pour aider les entreprises camerounaises à se développer. Nous leur permettons de renouveler leur flotte pour assurer des trajets plus confortables et encore plus sûrs aux Camerounais », indique-t-il dans une note produite par la structure. Pour ce qui est de la régulation de ce secteur d’activité, Yango dit maintenir un dialogue constant avec toutes les autorités compétentes du pays, tout en soutenant « leur vision d’un secteur des transports plus organisé et modernisé », poursuit-il.

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