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Un Fonds de 10 milliards de dollars d’Afreximbank pour l’Afrique

L’annonce a été faite le 2 février 2021 par le président de cette institution lors de la 4ème réunion du Conseil des ministres de la Zlecaf tenue en visioconférence.

La mise en oeuvre de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf) ne saurait produire les effets escomptés sans un secteur privé suffisamment performant. Telle est la conclusion à laquelle sont parvenus les ministres en charge du Commerce africains au cours de leur quatrième réunion tenue par vidéoconférence le 2 février 2021. Des débats conduits sous la présidente d’Assome Aminata Diatta, la ministre sénégalaise du Commerce et des Petites et moyennes entreprises, il a été question de faire le point sur l’état d’avancement de la Zlecaf entrée en vigueur depuis le 1er janvier dernier. Du diagnostic fait par les ministres du Commerce de la Zlecaf, il ressort que l’insuffisance des ressources financières bloque l’avancée du projet. C’est du moins ce qu’a signifié le ministre camerounais du Commerce lorsqu’il a sollicité d’Afreximbank, l’un des partenaires de la Commission de l’Union Africaine (UA), d’étendre son mécanisme de soutien à tous les pays du continent selon le ministère camerounais du Commerce (Mincommerce).

En réponse, Pr Benedict Oramah, le président de l’African export-import bank (Afreximbank) présente sur le continent depuis environ 27 ans, a pris l’engagement d’apporter un appui conséquent au secteur privé africain. Il a annoncé la création dans les prochains jours, d’un Fonds dédié à cette cause. Doté d’un montant d’environ 10 milliards de dollars, soit environ 5500 milliards de Fcfa à raison d’un dollar à 550 Fcfa, ce Fonds va être logé au secrétariat de la Zlecaf. Il prend également en compte les contributions des Etats et des financements généraux. Pour le président d’Afreximbank, cet accompagnement vise à mettre l’Afrique sur la voie de la transformation. Selon lui, « la Zlecaf devrait permettre de bâtir les économies africaines. Afreximbank fera tout pour soutenir le secrétariat de la Zlecaf », a-t-il promis. Une volonté fort appréciée par Vera Songwe, la secrétaire exécutive de la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA). Elle y voit « une opportunité pour renforcer les capacités des chefs d’entreprises africaines, tout en rendant davantage importante, la contribution du continent africain au Commerce mondial pour transformer l’économie et accélérer le développement ».

Cette rencontre virtuelle a également été le prétexte pour revisiter l’évolution de la mise en oeuvre de la Zlecaf. Depuis le lancement des échanges le 1er janvier dernier, le Cameroun dit avoir multiplié des rencontres de sensibilisation avec des milieux d’affaires. C’était le cas récemment à Douala dans le cadre d’une rencontre axée sur l’opérationnalisation de la Zlecaf, et présidée par le chef du département ministériel en charge des questions commerciales.

Un nouveau bureau a été élu. Il est présidé par la République Sud-Africaine, laquelle est assistée dans cette tâche par le Gabon. Sa feuille de route consiste à orienter l’Afrique vers une économie intégrée. Ceci étant donné que le continent, à en croire les experts et analystes des questions économiques, deviendra le principal centre du monde à l’horizon 2050. Pour plus d’efficacité, le Secrétaire général de la Zlecaf Mene Wankele, a conseillé l’élaboration d’un plan de travail axé sur les concepts tarifaires. Selon le ministre Ghanéen du Commerce, « les africains fondent beaucoup d’espoir sur la Zlecaf. Les défis du protectionnisme et de la Covid-19 sont là. Il nous faut les surmonter », a-t-il insisté.

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