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Un label pour booster le « Made in Africa » en Afrique centrale

D’après Antonio Pedro, les pays de la sous-région doivent booster leur niveau de compétitivité dans la production de biens et services en la matière.

«Le label Made in Central Africa: une opportunité pour tirer profit de la Zlecaf en Afrique centrale ». C’est sur ce thème que se sont déroulés le 29 janvier dernier, les travaux par visioconférence conduit par Antonio Pedro, Directeur du Bureau sous-régional pour l’Afrique centrale de la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA).

L’idée de promouvoir les produits et services de la région était au coeur de la 33ème session du comité intergouvernemental d’experts de l’Afrique centrale réunis en septembre 2017 à Douala organisé par la CEA. Remettre sur la table ce Label tombe à pic avec l’entrée en vigueur de la Zone de libre échange continentale africaine (Zlecaf) en début d’année 2021.

Directeur du Bureau sous-régional pour l’Afrique centrale de la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique, Antonio Pedro a expliqué le choix de ce thème en indiquant qu’il s’agit enfin de passer « du cercle vicieux d’un modèle fragile basé sur l’exportation des matières premières au cercle vertueux d’un développement caractérisé par une transformation de produits de qualité, et tiré par le commerce sous-régional, continental et global ». Pour ce dernier, le panier des exportations des pays de l’Afrique centrale en 2015 était composé de moins de 2% de produits finis, contre environ 90% de matières premières. Outre ce faible niveau de diversification verticale, « les Etats-membres de la Ceeac exceptés le Burundi, le Cameroun et le Rwanda dépendent principalement de deux produits majeurs qui représentent plus de 50% de leurs exportations », fait-il savoir.

Avec l’avènement de la Zlecaf, Antonio Pedro pense pour sa part que pour en tirer profit, les pays de l’Afrique centrale doivent booster leur niveau de compétitivité dans la production de biens et services « Made in Central Africa ». Ce label a été approuvé par les commissions de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique centrale (Ceeac), la Communauté Economique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) et l’Union des Patronats d’Afrique centrale (Unipace).

Pendant la première réunion des parties prenantes au projet de création du label, Reine Essobmadje, Première vice-présidente du Groupement inter-patronal du Cameroun (Gicam), a dévoilé les critères du label « Made in Central Africa ». D’après la numéro 2 du Gicam, pour être certifiés « Made in Central Africa », les produits doivent être « entièrement originaires de la sous-région « il s’agit de produits à l’état brut provenant de la flore et de la faune de la sous-région ainsi que de l’artisanat ». Ces produits doivent être des « produits manufacturés dont le pourcentage d’incorporation minimum est de 40 % des matières premières provenant des États membres de la région ; être des produits fabriqués avec des matières premières et consommables entièrement ou partiellement d’origine étrangère, mais avec au moins 30 % de valeur ajoutée sur place hors taxes ».

Le marché africain représente environ 1,3 milliard de consommateurs pour un Produit intérieur brut (PIB) global d’au moins 3000 milliards de dollars US. La création du label « Made in Central Africa » entre dans le processus de mise en oeuvre de la décennie 2021-2030, de la diversification économique en Afrique centrale adoptée en novembre 2020.

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