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Un marché de 110 milliards de Fcfa pour le secteur privé

Le gouvernement encourage les industriels camerounais à s’intéresser à ce domaine d’activité, afin de pallier à l’insuffisance du réseau de distribution de l’énergie électrique dans le pays.

«La stratégie d’amélioration de la qualité de service dans le réseau de distribution prévoit le remplacement de 700.000 supports bois par ceux en béton », a relevé Gaston Eloundou Essomba, ministre de l’Eau et de l’Energie (Minee). Au cours de l’atelier organisé au siège du Groupement inter-patronal du Cameroun (Gicam) le 22 juillet 2021 à Douala, sur l’optimisation du Dispatch, le membre du gouvernement a invité les créateurs de richesse à s’intéresser à la production des poteaux en béton.

La capacité de production actuelle des poteaux en bois est insuffisante. Le pays produit 55000 poteaux par an. De plus, le problème d’indisponibilité ou de rareté des poteaux est l’une des causes d’interruption de la fourniture de l’énergie au Cameroun. Le parc actuel, évalué à 1.300.000 poteaux bois au niveau national est à 60% vétuste, nous fait-on savoir. Plus inquiétant, « les champs d’eucalyptus qui se situent principalement dans la région du Nord-Ouest sont difficile d’accès en raison de l’insécurité qui y règne, rendant donc cette ressource rare », argumente Gaston Eloundou Essomba. Dans l’optique de remédier à cette situation, le gouvernement a donc misé sur la production des poteaux en béton. Une stratégie qui selon le Minee, induit un marché potentiel d’environ 110 milliards de Fcfa. Pour le patronat camerounais, c’est une opportunité à saisir afin de contribuer au développement inclusif du pays. « Les acteurs du secteur privé ont relevé l’engagement du gouvernement à régler le problème à court terme du déficit… On s’est rendu compte que ce business aujourd’hui est tenu par les firmes étrangères donc, il est question pour nous de faire valoir notre développement inclusif afin que la croissance soit plus partagée », indique Célestin Tawamba, président du Gicam.

Toutefois, les entreprises veulent se rassurer du plein de soutien de l’Etat avant d’investir dans l’énergie. « Les chefs d’entreprises sont prêts à investir dans ce secteur, du moment où l’état est disposé à leur offrir ce marché là, et à garantir ce marché », poursuit Célestin Tawamba. L’atelier sur l’optimisation du Dispatch organisé la semaine dernière à Douala, avait pour objectif de solliciter une implication accrue des acteurs privés au rétablissement de l’équilibre financier au sein du secteur. « Les problèmes d’Eneo sont plus les pannes de réseaux… nous devons faire des efforts sur un certain nombre d’éléments clés tels le Transport et la distribution. Il est essentiel et rapide que l’on puisse mettre en place des investissements pour soutenir le secteur énergétique », a indiqué le représentant du Directeur général d’Energy of Cameroun (Eneo) à cette rencontre.

Pour les acteurs, le secteur de l’électricité a besoin d’investissement et les opportunités sont nombreuses. « Le secteur privé national est peu présent et les opportunités sont généralement saisies par les entreprises étrangères », reconnait l’Agence de régulation du secteur de l’électricité (Arsel). Parlant d’opportunités d’affaires, le gouvernement a actuellement besoin d’opérateurs dans l’électrification rurale, pour 9000 localités à électrifier dans les zones rurales et le développement de mini réseaux scolaires. Il y a environ 250 sites potentiels de micro et petite hydro de quelques Kilowatts à 5Mw, et une dizaine de sites sur la biomasse dans la même gamme de puissance (Invest-elec).

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