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Un partenariat Gicam-Armp pour favoriser les PME

Il a été signé à Douala, le 28 octobre dernier entre Célestin Tawamba et Joseph Ngo.

Fixer les modalités de collaboration entre le Groupement inter patronal du Cameroun (Gicam) et l’Agence de régulation des marchés publics (Armp), en vue de l’amélioration de l’efficacité du système des marchés publics et des délégations des services publics, tout en favorisant l’accès des Petites et moyennes entreprises (PME) à la commande publique. Tels sont ainsi énumérés les objectifs de la convention de partenariat signée le 28 octobre dernier à Douala entre Célestin Tawamba, président du Gicam et Joseph Ngo, directeur général de l’Armp. Au-delà de l’amélioration du climat des affaires, l’autre visée de cette convention de partenariat, est aussi la matérialisation d’un engagement pris par la nouvelle équipe dirigeante de la principale organisation patronale vis-à-vis de cette catégorie d’entreprises. Pour son second mandat à la tête du Gicam, Célestin Tawamba s’est engagé à oeuvrer pour la mise en place d’une quote-part PME dans le cadre de la commande publique.

Au Cameroun, bon nombre d’entreprises généralement de petites et de moyennes tailles, peinent à exécuter les marchés publics à elles confiées. A la place de la construction des routes, écoles, forages, travaux d’éclairage public et bien d’autres, celles-ci s’illustrent par des abandons de chantiers, et parfois même des pénalités supérieures à 10% du marché. La conséquence immédiate étant leur exclusion du domaine au profit d’entreprises mieux aguerries. Une situation qui a poussé les pouvoirs publics à vouloir s’atteler à la finalisation du processus de catégorisation des entreprises de différents secteurs en général mais plus précisément des Bâtiments et travaux publics (BTP). Cela devrait prendre corps depuis l’exercice 2020, conformément à ce qu’a indiqué le Premier ministre, chef du gouvernement devant les députés lors de la présentation du programme économique, financier, social et culturel de l’Etat. L’objectif était de s’assurer d’une bonne réalisation par les entreprises sélectionnées des projets du Budget d’investissement public (BIP), et ceux du Plan d’urgence triennal pour l’accélération de la croissance (Planut) pour ne citer que ceux-là.

Mais pour le Gicam, il faut s’attaquer à la racine du mal qui est le problème de l’accès aux financements. Prenant la parole le 25 août 2021 à Paris-Longchamp, dans le cadre des Rencontres des entrepreneurs francophones (REF) initiées par le Mouvement des entrepreneurs de France (Medef), Célestin Tawamba a plaidé pour un financement accru de ces structures souvent refoulées par les banques classiques. Au-delà de la mise sur pied des fonds d’investissement destinés au financement des entreprises en Afrique en général et dans la zone Cemac (Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale), le patronat camerounais milite non seulement en faveur d’une augmentation substantielle des montants alloués auxdits fonds, mais aussi et surtout pour l’assouplissement des conditions d’accès de ces dernières aux crédits auprès des établissements de crédit dûment agréés. C’est à ce niveau que les banques commerciales en activité ont un rôle important à jouer. « Nous pensons que les Etats, avec les régulateurs, et les banques devraient avoir un pacte. Aussi, évaluer les banques sur leur capacité à financer les PME en leur fixant des objectifs de financement pourrait améliorer la situation. En Egypte par exemple, l’objectif fixé par État était de 20% …En contrepartie, l’Etat va sécuriser, et s’occuper des problèmes de garanties. Ça permettra d’améliorer le financement des PME », a-t-il indiqué.

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