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Un programme pour accroître la représentativité des femmes

Dénommé Womentor, il a été lancé à Yaoundé le 23 juin 2021 en présence des membres du gouvernement, le secteur public et les partenaires au développement.

Accroître la représentativité des femmes dans tous les secteurs économiques tout en créant une nouvelle génération de leaders et dirigeantes féminines africaines. Tel est l’objectif visé par le « Womentor », un programme à elles dédié. Il a été lancé officiellement le 23 juin 2021 à Yaoundé au cours d’une cérémonie qui a connu la présence des membres du gouvernement camerounais, du patronat, de certains diplomates, des partenaires au développement à l’instar de la Banque africaine de développement (BAD), la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique (CEA), etc. Les interventions significatives de Robert Masumbuko, représentant pays de la BAD au Gabon et de M.Seck, haut cadre à la CEA sont venues agrémenter cette cérémonie sponsorisée par Afriland First Bank, Les Brasseries du Cameroun, et TV5 monde Afrique à laquelle ont pris part bon nombre de femmes.

A travers ce programme qui a pour marraine S.E Liliane Massala, ambassadrice du Gabon en France, Reine Mbang Essobmadjè son initiatrice, par ailleurs vice-présidente du Groupement inter patronal du Cameroun (Gicam) souhaite que plusieurs femmes africaines en général et camerounaises en particulier, soient à la tête de puissantes entreprises. En effet, jusqu’ici très peu le sont. Elles sont généralement reléguées au second plan au profit de la gent masculine. Pour changer cela, le programme « Womentor » va s’appuyer sur quelques locomotives appelées ici « mentors » ayant fait leurs preuves dans différents secteurs économiques afin d’entraîner d’autres à le faire.

Les types d’accompagnements en faveur des femmes

Quatre modules d’accompagnement sont ainsi mis à la disposition des femmes désireuses d’affirmer leur leadership dans le monde des affaires. Le premier a trait au parcours académique et professionnel. Il s’agit ici d’accompagner des jeunes étudiantes dans leur insertion socioprofessionnelle, mais également dans leur choix d’orientation et de développement de carrière. Le second module d’accompagnement qui touche le parcours entrepreneurial, vise à accompagner la mentorée dans son projet de création ou de développement de son entreprise. Concrètement, il est question de matérialiser les idées de projets portées par les femmes à travers le développement des « soft skills », la définition des plans d’actions, le business plan et bien d’autres. Ce qui va à coup sûr leur faciliter l’accès au financement. Pour ce qui est du parcours leadership ou conduite du changement, objet du troisième module d’accompagnement, il s’agit d’accompagner des professionnelles dans le développement de leur potentiel en vue d’occuper des postes de responsabilité tout en leur dotant d’outils et de compétences favorisant leur évolution. Enfin, le dernier module vise la transformation des petites et moyennes entreprises (PME) en futures licornes du continent à travers l’investissement dans des filières stratégiques, le développement d’un écosystème et la mobilisation des capitaux.

Les partenariats clés

L’initiative portée par l’organisation non gouvernementale (ONG) dénommée « Coalition Digitale » présente au Cameroun, au Gabon, en France et en Allemagne reçoit l’adhésion de la BAD. Robert Masumbuko, le représentant pays de cette institution financière africaine au Gabon, a indiqué au cours de son intervention du 23 juin dernier, qu’elle va allouer des financements nécessaires pour booster les activités économiques portées par les femmes. « Ce que nous voulons dans ce programme, c’est véritablement faire le lien, mettre à la disposition des femmes, tous ces outils et plateformes existantes, et encapsuler tout cela dans le Womentor Academy, notre plateforme en ligne qui va être à la fois, un outil de formation et d’information. Lorsqu’on veut savoir s’il y a des financements pour les femmes, le Womentor Academy vous le dira. Si vous avez besoin d’une formation, vous pouvez aller suivre votre module de formation. Si vous avez besoin d’être connecté avec un expert de la BAD, de la Banque de développement des Etats de l’Afrique centrale (Bdeac) ou de la CEA, ce sont des choses qu’on va pouvoir offrir aux femmes », explique l’initiatrice du programme. L’objectif final selon elle, « est d’ouvrir notre réseau, de le mettre à la disposition des femmes, de formaliser nos compétences sur une plateforme en ligne, de la mettre à la disposition des femmes. Nous voulons créer cet espace de solidarité entre les femmes », a-t-elle conclu. D’ici à 2030, ce sont environ 500.000 femmes qui vont être encadrées par une équipe professionnelle.

Reine Mbang Essobmadjè, vice-présidente du Gicam et initiatrice du programme
Dans cet échange, elle présente les objectifs du programme Womentor lancé officiellement à Yaoundé, le 23 juin dernier.
« Former des femmes capables de gérer des entreprises puissantes »

Quels sont les objectifs du programme dédié aux femmes que vous venez de lancer ?

L’objectif du Womentor, c’est clairement de former les femmes et les futurs leaders du continent africain. L’Afrique émergente que nous voulons ne peut pas se construire sans 40% de sa population, sans ses forces vives. Pour que ces femmes participent à la construction de cette Afrique, on a besoin qu’elles soient représentées dans tous les tissus économiques, qu’elles soient formées, qu’elles soient insérées professionnellement, qu’elles soient des entrepreneures, des licornes. Nous avons plusieurs objectifs, mais le premier, c’est d’arriver à sortir une cohorte de licornes, c’est-à-dire des femmes qui parlent en milliards et qui sont capables de gérer des entreprises puissantes, nous permettre de financer le programme et d’enrôler des plus jeunes femmes. Elles vont nous servir à la fois de « role model ». Au travers de cette initiative, ce que l’on veut surtout, c’est d’arriver à connecter les femmes avec des personnes avec lesquelles elles discutent difficilement à savoir les banquiers, les professionnels de la finance et ceux de la communication. Car, il faut savoir se vendre. Bref, nous voulons leur donner tous les atouts pour promouvoir leur leadership.

Vous êtes déjà à la tête d’une organisation dénommée « Coalition digitale », pourquoi en créer Womentor ? Quel est le plus que va apporter le nouveau programme qui vient d’être lancé ?

Alors, Womentor est une initiative de la Coalition digitale qui a elle-même, des programmes divers et variés. Womentor est une initiative qui est vraiment focus sur les femmes, le leadership féminin. Lorsqu’on parle de leadership féminin, on a besoin d’avoir des outils en termes de communication, l’art de prise de parole en public, le développement personnel et la compréhension de son environnement. On a également besoin d’asseoir son écosystème à l’international. Le lancement de ce nouveau programme a vu la participation massive des acteurs du secteur privé, du public ainsi que des banques de développement à l’instar de la Banque africaine de développement (BAD), la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA) etc. Toutes ces personnes, toutes ces entreprises et ces institutions, peuvent avoir des actions convergentes et convergées. Ce que nous voulons dans ce programme, c’est véritablement faire le lien, mettre à la disposition des femmes, tous ces outils et plateformes existantes, et encapsuler tout cela dans le Womentor Academy, notre plateforme en ligne qui va être à la fois, un outil de formation et d’information. Lorsqu’on veut savoir s’il y a des financements pour les femmes, le Womentor Academy vous le dira. Si vous avez besoin d’une formation, vous pouvez aller suivre votre module de formation. Si vous avez besoin d’être connecté avec un expert de la BAD, de la Banque de développement des Etats de l’Afrique centrale (Bdeac) ou CEA, ce sont des choses qu’on va pouvoir offrir aux femmes. Le but, ici, est d’ouvrir notre réseau, de le mettre à la disposition des femmes, de formaliser nos compétences sur une plateforme en ligne, de la mettre à la disposition des femmes. Nous voulons créer cet espace de solidarité entre les femmes.

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