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Une obligation vaccinale qui ne dit pas son nom

L’on s’achemine progressivement au Cameroun vers la vaccination obligatoire des populations contre le Covid-19, sans que la mesure ne soit prise de manière officielle. En effet, les responsables de diverses administrations notamment publique du pays prennent depuis plusieurs semaines, des décisions qui ne visent rien d’autre qu’à contraindre le personnel qui y travaille ainsi que tout individu appeler à accéder dans leurs locaux, à se faire vacciner contre cette pandémie qui continue à sévir dans le monde.

Le dernier exemple en date est le communiqué du Secrétaire général de la présidence de la République (Sgpr) signé le 8 octobre dernier, dans lequel il annoncé le début à partir du 11 octobre 2021, d’une campagne de vaccination contre le Covid-19 d’une durée indéterminée à l’intention du personnel. Et Ferdinand Ngoh Ngoh de préciser « qu’à l’issue de cette campagne, l’accès au Palais de l’Unité ne sera permis qu’aux personnels vaccinés ». Certainement que les usagers et autres visiteurs qui voudront s’y rendre, devront au préalable satisfaire à cette exigence.

Dans pratiquement le même intervalle de temps, c’est le gouverneur de la Région de l’Est Grégoire Mvongo, qui écrivait à tous les délégués régionaux et assimilés de son unité de commandement, pour leur signifier « que suite à l’augmentation u nombre de personnes infectées de coronavirus (…) ne seront admis dans les services du gouverneur, que les délégués régionaux et assimilés vaccinés ou présentant des résultats de tests négatifs SARS-COV2 datant de moins de 72 heures ». Les décisions similaires considérées comme « une discrimination vis-à-vis des citoyens non vaccinés » par la Commission des Droits de l’Homme et des libertés de l’Ordre des avocats au barreau du Cameroun, ont également été constatées au sein du ministère de la Santé publique, à l’hôpital général de Yaoundé ou encore à la Société de presse et d’édition du Cameroun (Sopecam).

Selon plusieurs indiscrétions, il est fort probable que cette mesure s’étende à plusieurs autres administrations publiques et peut-être même privées, ceci dans l’espoir booster le taux de vaccination contre le Covid-19 du Cameroun qui reste l’un des plus faibles a monde. En effet, malgré les multiples messages visant à les rassurer, les Camerounais dans leur immense majorité, sont toujours réticents vis-à-vis de cette vaccination qui ne crée pas seulement la polémique dans le pays, mais un peu partout à travers la planète. Les chiffres le démontrent d’ailleurs à suffisance puisque depuis le lancement de la campagne nationale de vaccination le 12 avril 2021 par le ministre de la Santé publique, à peine 1% de Camerounais ont été vaccinés plus de six mois après, sur une population de plus de 27 millions d’habitants. Ce qui place le Cameroun très loin des objectifs mondiaux qui sont de vacciner au moins 40% de la population de chaque pays d’ici à la fin 2021 et 70% d’ici à la mi-2022. Le gouvernement est lui-même conscient que cette contrainte vaccinale n’aura pas un grand effet sur le taux global de vaccination au niveau national. Car à part cette infime minorité de personnes qui acceptent recevoir le vaccin pour protéger leur gagne-pain, très peu iront se faire inoculer de leur propre gré. Et donc en plus de promouvoir davantage les mesures barrières, l’idéal serait d’accorder plus d’attention aux traitements locaux contre le Covid-19 mis en place par divers chercheurs. Car se sont eux qui bénéficient plus de la confiance des populations.

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