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Vers un arrêt des activités des entreprises industrielles dès janvier 2022

A l’origine de cette décision, la flambée des prix à l’importation qui asphyxient le fonctionnement des entreprises.

Depuis le début de l’année, la plupart des entreprises locales font face à une hausse exponentielle de leurs coûts d’approvisionnement, alimenté essentiellement par des facteurs externes tels que la hausse généralisée des cours mondiaux des matières premières et l’explosion du fret maritime, avec des augmentations variant de 20 à 400%. Au regard de cette situation qui n’a pas encore trouvé de solutions véritables, les entreprises camerounaises annoncent l’arrêt des activités d’importations et de production dès le premier janvier 2022.

Cette décision a été prise au terme d’une concertation organisée le mardi 9 novembre sur la flambée des prix à l’importation. A l’issue de cette réunion, il ressort que les entreprises camerounaises font face à « une impasse de taille ». « C’est ainsi que la situation des entreprises continue de se dégrader en raison des ruptures d’approvisionnement, ainsi que de l’absence de visibilité sur les ventes. Cette incertitude tient à la difficulté de répercuter les fortes hausses des coûts d’approvisionnement sur les prix de vente des produits, et plus particulièrement les produits dont les prix sont soumis à homologations préalable et que, dans le même temps, les mesures de cost-killing mises en place par les entreprises ont montré leurs limites », indique Célestin Tawamba, président du Groupement inter-patronal du Cameroun (Gicam).

Le 27 septembre dernier, le patronat camerounais a adressé une correspondance au ministre de l’Economie, de la Planification et de l’aménagement du territoire (Minepat) pour attirer son attention sur les dangers potentiels associés à ces renchérissements de prix. Le Gicam a en outre proposé des pistes de solutions et solliciter l’organisation en urgence, d’une concertation entre le gouvernement et le secteur privé pour la prise des meilleures mesures possibles, à l’effet de circonscrire l’impact de ces hausses. De plus, une rencontre avec le ministre du Commerce s’est tenue à cet effet, au siège du Gicam le 1er octobre 2021. Malgré les propositions de pistes d’ajustement à court et à moyen termes faites à ces différentes occasions, « aucune mesure d’envergure n’a été à ce jour implémentée », déplore Célestin Tawamba, qui révèlent que ces conséquences commencent à prendre corps avec des pénuries, des arrêts temporaires des achats, des augmentations de prix, les licenciements, etc.

Dans l’optique d’endiguer la situation, les entreprises camerounaises demande la tenue en « urgence » d’une véritable concertation entre le gouvernement et le secteur privé. Laquelle concertation garantirait les chances de convenir des mesures adaptées pour se sortir des difficultés actuelles. Toutefois, le Gicam continue à plaider pour une augmentation limitée des prix de vente, allègements fiscaux (TVA, IS), subventions ponctuelles, des mesures d’accompagnement spécifiques et la réactivation et/ou maintien en 2022 de mesures exceptionnelles instaurées en 2021.

Pour le Gicam, la situation est à ce point tendue que des mesures doivent être envisagées pour compenser les surcoûts des matières premières, des consommables et du fret. En outre, « ces mesures pourraient prendre la forme d’un mix éventuellement pondéré suivant les secteurs ».

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